France Télévisions a modifié sa grille d’automne et Théo Curin en fait les frais : son émission ne sera plus diffusée le week-end, a-t-on appris cet été. Arrivé en fanfare en septembre 2024 après les Jeux Olympiques pour reprendre l’animation de Slam, l’ancien champion handisport découvre un changement imposé par la direction, qui évoque un manque de moyens pour justifier la suppression des diffusions du week-end.
Annonce et contexte
Invité sur Europe 1 le lundi 15 septembre 2025, Théo Curin est revenu sur cette décision. Le présentateur n’a pas nié suivre les performances d’audience : « J’aimerais vous dire que non, je ne regarde pas les audiences le matin… Mais si forcément, on a envie de bien marcher et faire les meilleures émissions possibles », a-t-il déclaré à Thomas Isle, dans l’émission Culture médias.
La quotidienne qu’il anime rassemble, selon l’article d’origine, environ un million de téléspectateurs. Malgré ce chiffre, la diffusion du programme sur les créneaux du week-end a été supprimée. Le motif avancé par la direction reste la contrainte budgétaire, formulation répétée dans les communications internes et reprises par la presse.
Le calme et le recul d’un ancien champion
Théo Curin a pris la parole avec mesure. Médaillé olympique de natation et quadriamputé, il a rappelé qu’il avait déjà connu des épreuves et qu’il s’efforce désormais de prendre du recul : « Ce que j’essaie de faire, c’est prendre du recul : quand les audiences chutent du jour au lendemain, il y a une explication », a-t-il expliqué.
Il a par ailleurs tenu à relativiser la portée de la décision. « Pour le moment on est très content des audiences. Ça rassemble du monde et on est loin d’être ridicules », a-t-il ajouté. Ses propos montrent une volonté de distinguer les résultats chiffrés —audience quotidienne— des choix de programmation qui ne dépendent pas uniquement de l’audimat.
Des réaménagements à l’échelle de la chaîne
Le retrait du week-end s’inscrit dans une série de mouvements à France Télévisions. Le réseau a déjà touché d’autres visages populaires de la chaîne, comme Samuel Etienne, Laurence Boccolini ou Anne-Sophie Lapix, dont les rôles à l’antenne ont été modifiés lors de la rentrée. Théo Curin cite aussi ses confrères de Questions pour un champion : « Je pense à nos confrères de Questions pour un champion qui ne sont plus diffusés que le week-end », souligne-t-il.
Face à ces ajustements, il renvoie à la responsabilité de la direction : « Les décisions sont prises par la direction. Il y a forcément des raisons ». Cette formulation illustre la séparation entre les animateurs et les arbitrages stratégiques pris au niveau de la chaîne.
Partage de la grille et acceptation
Conscient des difficultés que traverse le secteur audiovisuel, Théo Curin se montre pragmatique. Il évoque la nécessité de « se partager la grille », et admet la contrainte collective qui pèse sur les programmations. Son discours traduit une acceptation mesurée plutôt qu’une protestation publique : il reconnaît la contrainte tout en défendant le travail et les audiences de son équipe.
Cet épisode illustre la fragilité des emplois télévisuels, même pour des personnalités récemment arrivées et médiatisées. Les décisions de programmation répondent à des logiques internes, parfois indépendantes des chiffres bruts d’audience. Dans ce contexte, les animateurs tentent de concilier exigence professionnelle et résilience face aux réaménagements.
Théo Curin reste, pour l’heure, à l’antenne en quotidienne et souligne l’importance de continuer à proposer des émissions attractives, malgré la remise à plat de la grille. Ses propos, tenus sur Europe 1 et relayés par Culture médias, montrent un animateur conscient des enjeux mais résolu à poursuivre son travail à la télévision.
