Teheiura, figure populaire et père confronté à un nouvel horizon
Ancien candidat emblématique de Koh-Lanta, Teheiura Puutapu mène aujourd’hui une vie partagée entre sa famille, ses projets culinaires et une réalité plus intime. Installé en Occitanie avec son épouse Céline et leurs trois enfants, il continue de travailler autour de la cuisine — notamment via son food truck — tout en consacrant une part importante de son énergie au suivi médical et éducatif de son fils cadet, Vaitoanui.
La notoriété de l’aventurier a amplifié l’écho de son témoignage. Depuis quelques mois, Teheiura privilégie davantage les réseaux sociaux non seulement pour parler de recettes ou d’expéditions, mais pour témoigner du quotidien d’un enfant atteint d’une pathologie peu connue. Son choix de parole publique suscite empathie et soutien, tant auprès de ses fans que d’anciens candidats de Koh-Lanta.
Le diagnostic et la révélation publique
En mai dernier, Teheiura révélait publiquement que son fils de cinq ans est atteint du syndrome GNB1, une mutation génétique décrite comme extrêmement rare. Selon le témoignage du père, cette affection entraîne des difficultés motrices, sensorielles et langagières, ainsi qu’un trouble du spectre autistique.
Cette annonce a profondément touché les internautes et la communauté qui suit l’ancien aventurier. La démarche de Teheiura — parler ouvertement d’un handicap peu médiatisé — a été saluée pour sa dignité et sa volonté de sensibiliser sur un vécu familial exigeant et souvent isolant.
Un quotidien rythmé par les progrès et les thérapeutiques
Invité du podcast Eden Stories ce mardi 11 novembre, Teheiura s’est longuement exprimé sur le parcours de son fils depuis sa naissance. Il a décrit avec émotion le travail mené au quotidien, fruit de nombreuses séances et d’accompagnements spécialisés.
Il a notamment expliqué : « Il faut savoir qu’il est non verbal et il ne marche pas encore tout seul. Aujourd’hui, avec le travail qu’on a fait depuis sa naissance, il marche avec un déambulateur, il commence à bien manier la canne pour avancer. Mais il a encore du mal à être autonome, et c’est le but qu’il soit autonome dans la marche ».
Ces progrès traduisent des années de thérapies, d’exercices et de suivi. Mais Teheiura souligne aussi combien l’accompagnement d’un enfant en situation de handicap implique des questions pratiques et émotionnelles permanentes pour toute la famille.
Inquiétudes d’un père face à l’avenir
Au-delà des progrès, la discussion a mis en lumière une inquiétude fondamentale. À 47 ans, Teheiura confie la crainte de ne plus pouvoir, un jour, assurer physiquement l’aide qu’il apporte aujourd’hui à son fils. Il déclare : « On va prendre l’âge, on ne pourra pas forcément être là pour le porter tout le temps, donc on cherche vraiment cette autonomie ».
Ce constat, sobre et humain, révèle le poids que portent de nombreux parents d’enfants en situation de handicap : la nécessité de préparer l’avenir, d’essayer d’anticiper l’autonomie possible et d’envisager des solutions d’accompagnement à long terme.
La parole de Teheiura, relayée sur les réseaux et dans les médias, participe à une mise en lumière de réalités familiales souvent peu visibles. En partageant son expérience, il offre à la fois un témoignage personnel et une fenêtre sur les enjeux pratiques et émotionnels liés à une maladie génétique rare.
Si le chemin parcouru par Vaitoanui montre des signes encourageants, le récit du père rappelle la complexité d’un combat quotidien, entre espoir des progrès et questionnements légitimes pour l’avenir.


