La Star Academy a repris sa place dans le paysage télévisuel français avec un retour remarqué. Après plusieurs années d’absence, le programme a relancé sa formule et la 13ᵉ saison a récemment été lancée, attirant de nouveau l’attention du public et des médias.
Oscar Sisto évoque des menaces après des éliminations
Oscar Sisto, ancien professeur de théâtre de la Star Academy, est revenu sur son passage au château dans un entretien publié sur la chaîne YouTube de Sam Zirah le mardi 25 novembre 2025. Son témoignage a porté sur la pression et les réactions parfois extrêmes de certains téléspectateurs.
« Ça nous est arrivé. On a été menacés de mort suite à quelques éliminations … Donc on avait des flics en bas de chez nous. Oui… Je trouve tout ça démesuré et déplacé », a raconté Sisto. Il a relativisé la portée du programme en le comparant à d’autres concours : « Hanouna dit : ‘la télé, ce n’est que de la télé’. Là, ce n’est qu’un concours de chant de plus ! Et si tu passes un concours au conservatoire ou pour la fac de médecine, tu passes des examens et parfois, tu n’es pas pris ! Sauf que personne ne te filme. On ne prend pas tout le monde non plus. »
Par ces propos, il souligne la frontière ténue entre divertissement et vie privée des intervenants, ainsi que l’intensité des réactions du public quand les candidats sont éliminés.
Un précédent déjà évoqué par Raphaëlle Ricci
Les menaces envers le personnel de la Star Academy ne sont pas une nouveauté. En 2020, Raphaëlle Ricci, ancienne professeure d’expression scénique réputée pour sa rigueur, avait elle aussi raconté des incidents lors d’un live sur son compte Instagram. Elle y déclarait : « J’ai reçu des menaces. Au fil des ans, cette émission avait pris tellement d’ampleur, médiatiquement parlant, que ça a été super compliqué à gérer. J’avais des crottes de chiens dans ma boîte aux lettres, des gens venaient devant chez moi ». Ces témoignages font état d’une hostilité concrète et persistent envers certains membres de l’équipe pédagogique.
Le cas de Ricci illustre combien la célébrité télévisuelle peut polariser les comportements de certains fans, au point de générer des actions malveillantes ciblant non seulement les candidats mais aussi les professeurs.
La responsabilité des médias et l’équilibre du spectacle
Les récents témoignages relancent la question de la responsabilité collective autour des émissions de téléréalité et de divertissement. Du côté des professionnels, on pointe la nécessité de protéger les équipes et de rappeler au public que, malgré l’exposition médiatique, il s’agit d’un divertissement avec des conséquences humaines réelles.
Oscar Sisto insiste sur le côté prosaïque du mécanisme : il s’agit d’un concours où certains sont retenus et d’autres non, comme dans tout examen sélectif. Mais la présence des caméras change la donne en amplifiant les émotions et en donnant la sensation à certains téléspectateurs d’être partie prenante d’un jugement.
Les mesures de sécurité, évoquées par Sisto — « on avait des flics en bas de chez nous » — montrent que la production et les participants peuvent se retrouver contraints d’adopter des dispositifs inédits pour faire face à ces tensions.
Entre passion et débordements : quels enjeux pour les prochaines saisons ?
La résurgence de la Star Academy remet sur la table des débats déjà connus : jusqu’où va l’engagement des téléspectateurs ? Comment concilier exigence artistique, dimension formatée du divertissement et préservation de l’intégrité des personnes impliquées ?
Les témoignages d’Oscar Sisto et de Raphaëlle Ricci, séparés de plusieurs années, suggèrent que le problème n’est pas conjoncturel. Ils appellent à une réflexion sur la manière dont les producteurs, les médias et les communautés de fans peuvent limiter les dérives sans nuire à la dynamique du programme.
Sans préconisations fermes dans les propos recueillis, ces révélations rappellent que la popularité s’accompagne parfois d’effets secondaires difficiles à gérer pour les équipes pédagogiques et artistiques. Le débat reste ouvert alors que la 13ᵉ saison poursuit son cours et que l’émission continue de mobiliser un large public.


