Douze ans après la tentative de NRJ12 de relancer Star Academy, une ancienne participante de cette promotion longtemps restée discrète prend la parole. Pauline Maserati, révélée en 2012 et arrivée huitième de cette édition, affirme aujourd’hui se sentir « oubliée » et revient sur une expérience qui a marqué son parcours artistique et personnel.
Un retour sur une édition éclipsée
Le 6 décembre 2012, NRJ12 relance Star Academy, quatre ans après l’arrêt du programme sur TF1. Le concept reprend des éléments familiers : un château (différent de celui de TF1 mais comparable par son aspect), des cours, des primes, des évaluations et une équipe d’animateurs composée de Matthieu Delormeau et Tonya Kinzinger. Quatorze candidats intègrent l’aventure et, après deux mois et demi de diffusion, la victoire revient à Laurène Bourvon.
Pour Pauline Maserati, alors âgée de 18 ans et originaire d’un petit village du sud de la France, l’entrée dans l’émission fut un choc. « Quand j’ai su qu’il s’agissait de Star Academy, j’étais partagée entre la joie immense et la peur de ne pas être légitime », confie-t-elle dans les colonnes du Figaro. Elle souligne combien le format représentait, pour elle, « un programme énorme, celui que je regardais quand j’étais enfant ».
Une saison « oubliée » et une reconnaissance partielle
Si TF1 a relancé Star Academy en 2022 dans son château historique de Dammarie-les-Lys, la promotion diffusée sur NRJ12 en 2012 apparaît absente des hommages affichés dans les murs du château. Selon Pauline, cette omission est blessante : « De mon point de vue, notre saison n’avait rien à envier aux précédentes. C’était une ‘Star Academy’ à part entière et c’est dommage de faire comme si nous n’avions pas existé lorsqu’il s’agit de rappeler des anciens élèves. Nous sommes les oubliés de « Star Academy » », affirme-t-elle.
Elle insiste sur le fait que, même si la production, le lieu et certains intervenants différaient de l’ère TF1, le format et le fonctionnement restaient fidèles à l’esprit du programme historique. Cette invisibilisation médiatique pèse encore pour des candidats qui estiment avoir partagé la même intensité d’apprentissage et d’exposition.
Après l’émission : remise en question et choix de vie
À la sortie du château, Pauline a choisi de prendre du recul. « J’ai eu besoin de prendre du recul et de digérer ce que je venais de vivre. J’avais besoin de me retrouver, de me définir en tant que personne avant de pouvoir me définir en tant qu’artiste », confie-t-elle. Ce temps de respiration a conduit à une reprise progressive et réfléchie de ses activités musicales.
Sous le nom d’artiste Paulette, elle a bénéficié d’une visibilité immédiate après l’émission : elle a sorti un premier single sous Universal, en duo avec la star congolaise Fally Ipupa, un titre enregistré alors que la saison était encore diffusée. Par la suite, elle a travaillé sur ses propres compositions, son identité scénique et sa trajectoire artistique de manière plus méthodique.
Côté vie privée, Pauline évoque une évolution sereine : elle s’est mariée, a fondé une famille et continue de cultiver sa passion pour la musique à son rythme. Elle reste présente sur les réseaux, partageant parfois des nouvelles et des images de son quotidien via Instagram.
En reprenant la parole, Pauline Maserati pose un regard à la fois personnel et critique sur une édition de Star Academy qu’elle estime effacée de la mémoire collective. Son témoignage rappelle que les émissions de télé-réalité laissent des traces diverses chez ceux qui y participent, mêlant opportunités, visibilité et parfois, sentiment d’injustice lorsqu’une saison se retrouve marginalisée des récits officiels.
