Le visage familier de Sophie Davant est réapparu sur France 2 mardi 18 novembre, à l’occasion du 3 000e numéro d’Affaire conclue. L’animatrice, absente des écrans depuis sa participation à Danse avec les stars, avait incarné le rendez-vous des enchères pendant sept saisons avant de céder le fauteuil à Julia Vignali il y a deux ans.
Son départ, annoncé en août 2023, avait surpris. Sophie Davant expliquait alors vouloir se consacrer à une nouvelle aventure radiophonique sur Europe 1, Sophie et les Copains. France Télévisions lui avait proposé à son tour un programme animalier hebdomadaire sur France 3, En bonne compagnie. Mais l’émission a été supprimée en début d’année pour cause d’audience insuffisante. Depuis, la journaliste et présentatrice avait largement disparu des plateaux, jusqu’à accepter sa prochaine participation au jeu Les Traîtres sur M6, dont la diffusion est prévue dans quelques semaines.
Retour ponctuel et bilan d’une trajectoire
Ce retour pour l’anniversaire d’Affaire conclue ne signifie pas pour autant une reprise de fonctions. Invitée de RTL ce samedi dans l’émission animée par Éric Dussart et Jade, Sophie Davant est revenue longuement sur les derniers épisodes de sa carrière à France Télévisions et sur les raisons de son éloignement. Elle y livre une analyse sans détours et n’hésite pas à faire part de son ressentiment.
Elle rappelle que si elle a quitté Affaire conclue, ce choix s’inscrivait dans un contexte professionnel et personnel plus large. « C’était indépendant de ma décision », déclare-t-elle, affirmant toutefois avoir ressenti une forme de désengagement de la direction. Selon elle, la direction lui aurait demandé de trancher entre son émission radio et Affaire conclue, le conflit d’horaires entre les deux programmes étant avancé comme motif.
Accusations contre France Télévisions
Dans l’interview, Sophie Davant explique s’être sentie « désirée » par d’autres médias au moment où elle évoquait de nouvelles envies. « On venait me chercher. J’étais en face de gens qui me désiraient et ça me faisait du bien. À France 2, je sentais que j’étais considérée comme un meuble, qui fait bien son boulot, qui orne bien une pièce, mais sans plus », lance-t-elle, avec franchise.
Elle déplore aussi la lenteur et le manque de réactivité de la direction lorsqu’elle a évoqué son souhait de s’orienter vers d’autres projets. « Quand j’en ai parlé à la direction, ils ont mis du temps avant d’être réactifs et de me répondre. J’ai trouvé qu’ils ne faisaient pas grand-chose pour tenter de me retenir », affirme-t-elle. Ces critiques interviennent quelques semaines après des déclarations similaires de Laurence Boccolini et d’Olivier Minne, suggérant une période de tension entre plusieurs animateurs et la maison mère.
La polémique autour des programmes animaliers
Sophie Davant s’en prend également à la stratégie éditoriale de France Télévisions concernant les programmes animaliers. Elle se dit étonnée qu’après la suppression d’En bonne compagnie pour raisons économiques, une émission comparable soit relancée à la même case horaire avec Bernard Montiel. Informée « gentiment » par Bernard Montiel en juin dernier, elle a vu la nouvelle offre, Animalement vôtre, diffusée avec deux numéros consécutifs lors du lancement.
La comparaison des audiences est au cœur de sa critique. Selon elle, le programme mené par Bernard Montiel n’a pas réussi son lancement et a fait moins qu’En bonne compagnie. Dans son intervention radiophonique, Sophie Davant ne cache pas son amusement, voire sa jubilation, face à l’échec d’audience du successeur de son ancien magazine.
Ces déclarations confirment une certaine fracture entre la présentatrice et sa direction, autour de questions de reconnaissance, de choix éditoriaux et de gestion des talents. Sophie Davant reste toutefois prudente sur l’avenir : elle n’annonce pas de retour pérenne sur le service public et privilégie pour l’instant des projets variés, dont la radio et une prochaine apparition sur M6.
Sans trancher les responsabilités, ses propos relancent le débat sur la manière dont les chaînes traitent leurs animateurs historiques, l’importance des audiences dans les décisions stratégiques et la difficulté de concilier projets multiplateformes lorsque les plannings se chevauchent.


