Après une quatrième place à l’Eurovision 2024 et une tournée internationale, Slimane s’est retrouvé au centre d’une affaire judiciaire révélée quelques mois après le concours. Selon nos confrères du Parisien, deux techniciens de son Cupidon Tour ont porté plainte après avoir déclaré aux enquêteurs avoir été agressés et harcelés sexuellement dans la nuit du 17 au 18 décembre 2023, au Zénith de Saint-Étienne. Depuis ces révélations, le chanteur de 35 ans, père d’Esmeralda et connu pour son titre Mon amour, s’était fait discret sur les plateaux de télévision, tout en participant ponctuellement à des événements comme les NRJ Music Awards ou les Jeux Olympiques.
La condamnation prononcée le 16 septembre
Le tribunal judiciaire de Saint-Étienne a rendu sa décision le 16 septembre. Il a condamné Slimane à une amende de 10 000 euros, dont 3 000 euros assortis du sursis. La juridiction a reconnu l’artiste coupable des faits de « harcèlement commis par le biais d’un support numérique ou électronique », se rapportant à des comportements survenus le 17 décembre 2023 au Zénith de Saint-Étienne.
Cette condamnation concerne un seul des deux plaignants : l’enquête, a précisé Anne Gache, la procureure de Saint-Étienne, « n’a pas permis de caractériser les autres plaintes déposées, lesquelles sont classées sans suite ». Autrement dit, une plainte a abouti à une condamnation, tandis que la seconde n’a pas été retenue faute d’éléments suffisants.
Les faits et le déroulé de l’enquête
D’après les éléments révélés par la presse, les faits allégués se seraient produits lors d’une nuit de fin de tournée, au moment où l’équipe technique travaillait au Zénith de Saint-Étienne. Les deux techniciens ont, indépendamment l’un de l’autre, déclaré aux enquêteurs avoir été victimes d’attouches et de comportements à connotation sexuelle.
La qualification retenue par le tribunal porte sur l’utilisation d’un support numérique ou électronique, une précision qui renvoie au mode de communication ou à des échanges documentés numériquement. Sur ce point, l’enquête a permis de caractériser suffisament l’un des dossiers pour aboutir à une sanction.
Me Anne-Sophie Charrieras, avocate des plaignants, a rappelé que, dans les deux cas, des témoins auraient assisté aux faits. Selon ses déclarations, certains de ces témoins auraient filmé la scène avec leur smartphone. Ces éléments ont été évoqués devant les magistrats, mais n’ont pas tous été jugés probants pour retenir des poursuites sur la deuxième plainte.
Conséquences pour la carrière et climat médiatique
La condamnation intervient après une période durant laquelle Slimane avait réduit ses apparitions médiatiques. Le musicien a tout de même pris part à des cérémonies et rendez-vous professionnels, mais son absence sur les plateaux télévisés était notable depuis plusieurs mois.
Sur le plan juridique, la décision du tribunal met fin, pour l’instant, à ce volet précis de l’affaire. Une des deux plaintes a été classée sans suite, alors que l’autre a conduit à une peine pécuniaire. L’annonce a suscité des réactions dans les médias et parmi les acteurs du dossier, sans qu’aucune nouvelle procédure pénale publique ne soit mentionnée à ce stade.
Le traitement médiatique de l’affaire a initialement été impulsé par la publication des plaintes dans la presse, notamment Le Parisien. Public.fr a ensuite dressé un compte rendu de la condamnation et des éléments retenus par la justice.
La décision du tribunal judiciaire de Saint-Étienne marque une étape judiciaire importante pour Slimane. Les parties impliquées — victimes, défense et parquet — ont vu leurs positions partiellement confirmées ou infirmées par la décision rendue le 16 septembre. Certains éléments, évoqués notamment par des témoins et potentiellement filmés, ont été mentionnés au cours de l’enquête, sans pour autant permettre de confirmer toutes les accusations initiales.


