Ancien attaquant de l’Olympique Lyonnais et international français, Sidney Govou reste une figure familière du football hexagonal. De 2002 à 2010, il a porté le maillot bleu, réponse à un rêve d’enfance né au Puy‑en‑Velay. Il a surtout inscrit 83 buts sous les couleurs de l’OL et marqué durablement le club rhodanien.
À 46 ans, l’ex‑footballeur, qui a officiellement rangé les crampons en 2017, ne s’est pas éloigné des terrains pour autant. Aujourd’hui consultant très présent sur Canal +, il commentera, ce mercredi 26 novembre, la rencontre de Ligue des Champions opposant le Paris‑Saint‑Germain aux Londoniens de Tottenham. Dans les colonnes du Parisien, le 24 novembre, Govou a accepté d’évoquer cette nouvelle vie et le chemin qui l’a conduit à la télévision.
De joueur à consultant : un rôle qui ne devait pas être le sien
Si son visage est désormais familier des plateaux, sa reconversion n’était pas aussi évidente. Après sa carrière, Sidney Govou confiait rêver de devenir entraîneur. Mais un événement majeur est venu bouleverser ce projet. « C’est un peu par défaut que je me suis retrouvé à commenter les matchs », a-t‑il expliqué au Parisien.
La trentaine passée, il a dû réorienter ses ambitions. Le rôle de consultant lui a offert une place dans le football sans les contraintes physiques du terrain, tout en lui permettant de garder un lien avec la compétition. Ce mercredi 26 novembre, sa présence au micro pour PSG–Tottenham illustre ce basculement de carrière.
Une opération en 2013 qui a failli coûter une jambe
Lors de l’entretien accordé au Parisien, Sidney Govou a levé le voile sur une épreuve personnelle majeure. « En 2013, après une opération du tendon rotulien, j’ai contracté un staphylocoque à l’hôpital et cela s’est joué de peu qu’on m’ampute une partie de la jambe gauche », a‑t‑il confié. L’information a surpris le journaliste, qui a réagi par un « Pardon ? ».
Le récit de Govou est précis sur la gravité de la situation. Après l’infection, il indique avoir été « pendant deux mois, sous perfusion ». La douleur était telle qu’un médecin lui aurait conseillé l’amputation. « J’avais tellement mal qu’on m’a dit que la meilleure solution c’était l’amputation. J’étais sous morphine et je souffrais tellement que j’ai dit oui. J’étais défoncé par la douleur », raconte‑t‑il.
Face à ce pronostic radical, l’ancien attaquant affirme avoir été convaincu par son entourage et son agent de refuser l’opération. Les soins ont duré plusieurs mois : « Finalement, convaincu par ses proches et son agent de refuser cette opération, le sportif a tenu bon et est parvenu à s’en sortir grâce à six mois de soins intenses. » Cette période a laissé des séquelles visibles, notamment une cicatrice, souvenir d’un combat pour la mobilité et la santé.
Une carrière réorientée, mais un regard tourné vers l’avenir
Cette mésaventure médicale explique en partie son changement de trajectoire professionnelle. Là où Govou envisageait l’encadrement d’équipes, la nécessité de préserver sa santé l’a poussé vers les commentaires et l’analyse. Le poste de consultant lui a offert une plateforme pour partager son expérience, ses lectures tactiques et ses anecdotes de vestiaire.
Au‑delà de sa mission médiatique, l’ancien international reste une personnalité suivie pour son parcours et son franc‑parler. Père de trois enfants, il évoque peu les moments de vulnérabilité, mais l’entretien au Parisien rappelle que la retraite sportive ne s’inscrit pas toujours dans la continuité prévue.
Son retour médiatique pour des rendez‑vous comme PSG–Tottenham montre aussi que, malgré la douleur et la convalescence, Sidney Govou conserve une place dans le paysage footballistique français. Son témoignage sur l’opération de 2013 jette une lumière sur la fragilité de la carrière d’athlète et sur les décisions difficiles qui peuvent en découler.
Reste que, désormais, Govou semble avoir trouvé un nouvel équilibre entre vie publique et intimité, entre souvenirs de terrain et responsabilités d’analyste. La rencontre du 26 novembre donnera aux téléspectateurs un aperçu de ce que l’ex‑attaquant apporte aujourd’hui au commentaire sportif.


