Sheila dénonce les rumeurs transgenres qui l’ont traumatisée, soutient Brigitte Macron dans son procès et alerte sur le pouvoir destructeur du cyber‑harcèlement

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Il n’y avait pas les réseaux sociaux à l’époque, mais la violence médiatique et les rumeurs pouvaient être tout aussi destructrices. Brigitte Macron, cible de violentes attaques transphobes depuis plusieurs années, n’est pas la première personnalité à en faire les frais. Avant elle, Amanda Lear l’a évoqué à plusieurs reprises à la télévision, et Sheila a, elle aussi, dû affronter des années de calomnies publiques qui ont marqué sa vie personnelle et professionnelle.

Une rumeur lancée en 1964 qui a perduré

Au sommet de sa gloire, la chanteuse Sheila a été visée en 1964 par une tribune signée Gérard de Villiers, qui affirmait qu’elle était un homme. Le journaliste appuyait ses affirmations sur un traitement hormonal que la chanteuse avait suivi après un malaise sur scène. Cette assertion, diffusée dans la presse, s’est rapidement transformée en une rumeur nationale et a perduré pendant des décennies.

On l’a accusée d’avoir été « opérée pour devenir clandestinement une femme ». D’autres rumeurs plus injurieuses ont nié la réalité de sa grossesse, arguant qu’elle portait un « faux ventre » pour dissimuler une adoption. Face à l’ampleur et à la violence de ces attaques, Sheila a choisi d’y mettre un terme de la manière la plus intime : en filmant son accouchement en 1975, pour prouver la vérité de son maternité.

Avec le recul, la chanteuse a fini par pointer du doigt des responsabilités internes à son entourage. Elle a publiquement accusé son producteur Claude Carrère d’avoir, selon elle, cherché à lui nuire, sans toutefois apporter de précisions judiciaires dans les éléments rapportés ici.

Une blessure toujours vive

Ces attaques, aujourd’hui prescrites sur le plan pénal, restent pour Sheila une « blessure indélébile ». Invitée sur le plateau de C à vous, diffusé sur France 5, samedi 1er novembre, l’icône de toute une génération est revenue sur cette période douloureuse en réagissant au combat judiciaire inédit mené par Brigitte Macron contre dix de ses cyber‑harceleurs.

« On devient fou. On se cache. Mon histoire, je ne vais pas la répéter encore (…) Elle a raison de se défendre, parce que c’est son intégrité de femme », a déclaré Sheila en évoquant la première dame. Elle a raconté comment, lorsqu’elle était enceinte, elle se cachait en entendant des rumeurs selon lesquelles elle aurait « un coussin d’eau de mer sous la peau du ventre ». « Ça détruit un être. Si t’es pas solide, tu t’en remets pas, vraiment. Donc je comprends qu’elle soit touchée », a ajouté la chanteuse, désormais âgée de 80 ans.

La leçon qu’elle adresse à Brigitte Macron est empreinte d’expérience : s’« armer » face à ces attaques, car « ces blessures‑là ne cicatrisent pas, et ne sont jamais réellement oubliées ». Sheila confie aussi l’amertume d’avoir « vécu » ces rumeurs « pendant quarante ans » et la certitude que « la rumeur, elle vous suit » même si, avec le temps, elle finit par s’estomper.

Contexte judiciaire et publications en ligne

Le cas de Brigitte Macron a pris une dimension internationale lorsque l’influenceuse américaine Candace Owens a été accusée par la première dame de relayer la rumeur hors de France. Brigitte Macron a engagé des poursuites contre une dizaine de cyber‑harceleurs, procédure évoquée par Sheila lors de son intervention télévisée.

En France, depuis environ huit ans, des milliers de personnes ont accusé Brigitte Macron d’avoir « volé » l’identité de son frère Jean‑Michel Trogneux, selon les faits rapportés. Un procès éprouvant s’est tenu fin octobre ; les peines requises comprenaient notamment de la prison avec sursis pour certains des harceleurs. Parmi les personnes poursuivies figure le publicitaire Aurélien Poirson‑Atlan, alias Zoé Sagan sur X.

Souvenir et mise en garde

Le témoignage de Sheila résonne comme une mise en garde : les rumeurs et le harcèlement, qu’ils proviennent de la presse papier d’hier ou des plateformes numériques d’aujourd’hui, peuvent détruire des vies. Son récit illustre aussi la difficulté pour une personnalité publique de se reconstruire après avoir été l’objet d’attaques ciblées et répétées.

Sans prétendre trancher sur les responsabilités passées, elle livre une parole de victime résiliente et souligne la nécessité pour celles et ceux qui subissent ces violences de se défendre, juridiquement et psychologiquement. Sa détresse ancienne éclaire le procès actuel et rappelle combien la libération de la parole et la procédure judiciaire peuvent être des étapes indispensables pour tenter de réparer des préjudices qui, pour beaucoup, ne s’effacent jamais complètement.

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