Au plus tôt le 13 octobre prochain, Nicolas Sarkozy pourrait être placé en détention après sa condamnation, le 25 septembre 2025, à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Paris pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Un placement possible à la prison de la Santé
Selon plusieurs confrères, l’ancien chef de l’État pourrait être accueilli à la prison de la Santé, à Paris, dans le secteur dit « quartier des vulnérables ». Cette zone est destinée à regrouper des personnes considérées comme sensibles ou qu’il faut protéger du reste de la détention.
La date d’entrée effective dépendra des procédures judiciaires et administratives, mais l’hypothèse d’une incarcération dès la mi-octobre circule dans les médias depuis l’annonce du verdict.
Ce que dit une première surveillante entendue sur W9
Le lundi 29 septembre 2025, l’animateur Cyril Hanouna recevait sur le plateau de TBT9 Ingrid, première surveillante à la prison de la Santé. Elle a fourni plusieurs indications sur la vie carcérale que pourrait connaître Nicolas Sarkozy, tout en soulignant les règles générales applicables à l’ensemble des détenus.
Interrogée sur la possibilité pour l’ancien président de croiser d’autres détenus, Ingrid a répondu : « Oui. En tout cas, ça dépendra du quartier où on le mettra, mais généralement, il croise d’autres détenus. Là, on a un quartier qui s’appelle quartier vulnérable, où on met des personnes qu’on doit protéger du reste de la détention. »
La surveillante a insisté sur l’absence de traitement de faveur : « Il n’y a pas de cellule VIP, c’est une idée reçue. Il n’y a pas de cellule VIP. Il ne bénéficiera pas d’un statut particulier, ce sera un détenu ‘lambda’ pour le personnel. »
Ces précisions ont pour objet de rappeler que, sur le plan pratique, la gestion quotidienne d’un détenu suit des règles établies, indépendamment de son profil médiatique ou politique.
Taille de la cellule, codétenu et surpopulation
Ingrid a également évoqué la superficie probable de la cellule. « Il devrait séjourner dans une cellule de neuf mètres carrés ‘comme tous les autres détenus' », a-t-elle précisé. Elle a ajouté : « Et il sera sûrement avec un autre codétenu. »
Cette dernière information a suscité l’étonnement sur le plateau. Face à la surprise de Cyril Hanouna, Matthieu Delormeau et Valérie Benaïm, la surveillante a rappelé la réalité de la surpopulation carcérale : « La surpopulation carcérale en ce moment fait que… Ça peut arriver. »
La perspective d’un partage de cellule interroge à la fois sur la sécurité et sur la confidentialité que pourraient chercher les avocats ou l’entourage de l’ancien président. Ingrid n’a pas avancé de détails supplémentaires sur la configuration précise des placements.
Ce qui reste incertain
Plusieurs éléments demeurent soumis aux décisions des autorités pénitentiaires : l’attribution exacte du quartier, l’affectation précise à une cellule et la date d’entrée effective en détention. Les propos recueillis sur TBT9 reflètent l’expérience d’une professionnelle de l’établissement, mais n’engagent pas formellement l’administration pénitentiaire.
Sur le même plateau, l’annonce selon laquelle « Nicolas Sarkozy sera sûrement avec un autre codétenu » a été relayée et commentée, y compris par des captures ou extraits diffusés sur les réseaux sociaux, parmi lesquels un tweet citant : « Nicolas Sarkozy sera sûrement avec un autre codétenu. Pas de cellule VIP, pas de traitement de faveur… Ingrid, surveillante à la prison de la Santé, nous révèle les futures conditions de détention de l’ancien président ! #TBT9 pic.twitter.com/wjtK4ScCG6 »
En l’état, et sans communication officielle supplémentaire des services pénitentiaires, l’organisation pratique du séjour carcéral de Nicolas Sarkozy reste sujette à confirmation. La chronologie judiciaire et les recours éventuels peuvent également modifier les échéances annoncées.
Reste que, pour l’heure, l’image diffusée par la prison de la Santé sur la gestion des détenus dits « vulnérables » souligne une volonté de traitement uniforme, au moins dans les propos de la professionnelle entendue sur W9.
