Raphinha ne décolère pas après une visite à Disneyland Paris qui devait être, selon lui, un moment de joie pour son fils de 3 ans. Le footballeur brésilien du FC Barcelone a publié plusieurs vidéos sur ses réseaux sociaux montrant une mascotte, identifiée comme « Tac », qui ignore à plusieurs reprises l’enfant lorsqu’il tente de l’embrasser ou simplement de le saluer. Ces images ont déclenché une vive réaction du joueur et alimenté une polémique sur les réseaux sociaux.
Les faits : vidéos et accusations
Selon les vidéos publiées par Raphinha, la mascotte a multiplié les signes d’indifférence à l’égard du jeune garçon. Le joueur a d’abord dénoncé ce qu’il a qualifié de « snobisme » : « Vous êtes censés rendre les enfants heureux, pas les snober. Je préfère dire que c’est du snobisme, pour ne rien dire d’autre. »
Dans une seconde story, il est allé plus loin et a exprimé son émotion et sa colère : « Je comprends la fatigue de ce travail, mais pourquoi tous les enfants blancs ont été embrassés et pas mon fils ? (…) Je vous déteste. » Par ces mots, Raphinha a laissé entendre que son fils aurait été victime de discrimination raciale, en pointant un traitement différencié entre son enfant et d’autres visiteurs décrits comme « les enfants blancs ».
Les vidéos, relayées massivement, ont rapidement rendu l’affaire virale. Elles ont aussi suscité des interrogations légitimes sur le comportement des employés en costume et sur les procédures du parc pour protéger et assurer l’accueil de tous les visiteurs, enfants compris.
La réponse de Disneyland Paris
Contacté par Le Parisien, Disneyland Paris a indiqué « regretter l’expérience vécue par la famille » de Raphinha. La direction a déclaré s’être entretenue avec le footballeur et lui avoir proposé « deux nouvelles rencontres magiques avec les personnages » que souhaite voir le jeune garçon. Raphinha a accepté cette proposition.
Sur la question des conséquences internes pour l’employé présent dans le costume, Disneyland Paris n’a pas communiqué de détails supplémentaires. Il reste donc incertain si l’homme sera convoqué ou sanctionné, et quelles explications il pourra fournir quant au comportement filmé.
Une portée médiatique et des questions soulevées
Au-delà de l’émotion immédiate, l’affaire pose plusieurs questions sur la gestion des interactions entre mascottes et enfants et sur la manière dont les équipes du parc sont formées pour traiter toutes les familles de façon égale. La rapidité de la diffusion des vidéos a renforcé la visibilité de l’incident et ravivé le débat public sur les comportements discriminatoires, réels ou perçus, dans les lieux de loisirs.
Raphinha, qui a évolué plusieurs saisons en Europe et passé un passage remarqué au Stade Rennais avant de rejoindre le FC Barcelone, a choisi de rendre l’affaire publique via ses comptes. Son statut de sportif connu a sans doute amplifié la résonance médiatique et le niveau d’exigence attendu envers la direction du parc.
Les autorités du parc ont tenté d’apaiser la situation par une proposition concrète : offrir deux nouvelles rencontres au garçon. Reste à voir si ce geste suffira à calmer les critiques et à répondre aux questions sur l’origine du comportement observé dans les vidéos.
Dans l’immédiat, le principal enjeu pour la famille est que les prochaines visites se déroulent dans de meilleures conditions et que l’enfant retrouve la magie attendue d’une sortie à Disneyland. Pour l’opinion publique, l’affaire illustre à nouveau le pouvoir des réseaux sociaux pour mettre en lumière des incidents et obliger les organisations à réagir publiquement, même si certains éléments restent encore à clarifier.
