On n’arrête plus Ramzy Bedia. Le comédien, connu pour son duo avec Éric Judor et qui s’est récemment fait mordre par un chien, occupe l’affiche de deux films sortis ou sortant ce mois de septembre. Le 17 septembre, il a été vu dans Tourmentés de Lucas Belveaux, un drame sombre, et il sera également à l’écran dans Classe moyenne, une comédie d’Antony Cordier annoncée comme très drôle. En l’espace de quelques semaines, l’acteur apparaît donc dans deux longs-métrages opposés par le ton et l’ambition.
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Un acteur fidèle aux comédies populaires
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À 53 ans, Ramzy Bedia conserve un goût marqué pour la comédie populaire. Interrogé par nos confrères du Parisien, il a confirmé son attachement aux « comédies potaches » : « Oui, ça me fera toujours marrer. Je suis friand des comédies françaises. J’adore ‘Les Tuche’, ‘Camping’, ‘Opération Portugal’… C’est tellement sincère que ça me touche », a-t-il déclaré.
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Si sa filmographie le conduit régulièrement vers des rôles légers et populaires, l’acteur n’hésite pas non plus à se tourner vers des projets plus sombres et exigeants, comme en témoignent ses participations à des films d’auteur. Cette capacité à naviguer entre registres opposés fait partie de son identité artistique : il sait alterner comédie potache et drame intense, au gré des projets proposés.
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Un projet de réalisation en pause et une parole sur le climat politique
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Au-delà de sa carrière d’acteur, Ramzy Bedia est également réalisateur. Son film Le jour où tous les Arabes sont partis est pour l’instant en stand-by. Interrogé sur l’état d’avancement du projet, il a expliqué : « Le sujet est trop tendu en ce moment. Je n’ai pas envie de faire un film qui serait mal compris. »
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Dans le même entretien, il est revenu sur l’évolution du racisme et de l’extrême droite en France. En comparant les époques, il a exprimé une préférence surprenante pour ce qu’il a décrit comme « le racisme d’avant ». Il a ainsi raconté : « Quand j’étais petit, le racisme, c’était le bon vieux Front national avec ses colleurs d’affiches qui nous couraient derrière pour nous frapper et avec Jean-Marie Le Pen qui avait un truc de pirate sur l’œil. Cette extrême droite, assez caricaturale, grotesque, a été facile à pointer. On la voyait de loin. »
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Il a poursuivi en expliquant pourquoi il juge la situation actuelle plus préoccupante : « Aujourd’hui, l’extrême droite est beaucoup plus diffuse. Elle s’est libérée et normalisée. Sur certaines chaînes de télé, il suffit de quatre secondes pour que ça retombe sur nous. Et on se retrouve entourés par Trump, Bolsonaro, Milei, Meloni… Je préférais le racisme d’avant. » Ces propos traduisent une inquiétude sur la banalisation de prises de position politiques radicales et sur leurs répercussions médiatiques et sociales.
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Entre sorties au cinéma, envies de comédie et prudence autour de sujets sensibles, Ramzy Bedia trace une trajectoire aux multiples facettes. Son mois de septembre, marqué par la présence simultanée dans un drame et une comédie, illustre bien cette ambivalence qui caractérise sa carrière depuis des années.
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Source : entretien accordé au Parisien (citations reproduites telles que rapportées).


