Ce 27 novembre 2025, Rachida Dati fête ses 60 ans. Depuis plusieurs semaines, l’actuelle ministre de la Culture a officiellement lancé sa campagne pour la Mairie de Paris. Figure singulière de la droite, elle est connue pour son tempérament de feu et un parcours public fulgurant.
Une trajectoire politique marquée
Avocate de formation puis magistrate, Rachida Dati a gravi les échelons de la sphère publique rapidement. Ministre de la Justice entre 2007 et 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, elle a ensuite occupé le fauteuil de maire du 7ᵉ arrondissement de Paris.
Elle est revenue au gouvernement en janvier 2024, cette fois comme ministre de la Culture. Sa carrière publique s’est construite après un passage par le cabinet de Nicolas Sarkozy en 2002, alors ministre de l’Intérieur, étape qui a véritablement lancé sa trajectoire nationale.
Racines familiales et enfance
Pour comprendre la personnalité de Rachida Dati, il faut remonter à l’histoire de ses parents. M’Barek, son père, est originaire du Maroc, et Fatim‑Zohra, sa mère, venait d’Algérie. Tous deux ont immigré en France au début des années 1960 et se sont installés dans un HLM à Chalon‑sur‑Saône.
Le couple a élevé onze enfants dans un foyer modeste mais soudé. Rachida, quatrième de la fratrie, a souvent raconté que les sacrifices parentaux ont façonné sa volonté et son rapport au travail. Sa mère, Fatim‑Zohra, est décédée et a laissé une empreinte profonde : la fille de Rachida porte son prénom, Zohra.
Un lien fort avec le Maroc
Malgré une vie parisienne intense, Rachida Dati a conservé un attachement profond au Maroc. Elle s’y rend dès qu’elle le peut, souvent accompagnée de sa fille. Dans une interview accordée à Hit Radio, elle l’a résumé ainsi : « Nous, on vient au Maroc comme on rentre chez soi. Je peux partir un vendredi soir, prendre Zohra et arriver à Casablanca. On est dans la maison de mon père, on est tranquille ».
La maison familiale se situe dans le quartier Sbata, non loin de Derb Kabir à Casablanca, un secteur qu’elle évoque comme un lieu de souvenirs et de refuge. « J’y vais comme quand j’avais cinq ans, dix ans, quinze ans. Je n’ai pas changé », confie-t‑elle. Là‑bas, la ministre dit abaisser sa garde : elle discute avec les voisins, aide parfois à des démarches administratives ou sanitaires, et retrouve une forme de simplicité quotidienne.
Si elle n’est pas une grande adepte des stations balnéaires, elle accompagne parfois Zohra à Agadir lorsque la plage s’impose. Le Maroc reste pour elle une source d’émotion : « À chaque fois que je mets le pied au Maroc, j’ai une émotion qui me bouleverse. Je dois beaucoup à ce pays », a‑t‑elle déclaré.
Un patrimoine examiné
La ministre possède plusieurs biens au Maroc, selon sa déclaration à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Elle y détient une maison et un appartement. Au total, sa déclaration mentionne deux maisons et deux appartements répartis entre la France et l’étranger.
Son patrimoine financier déclaré dépasserait 5,2 millions d’euros. Longtemps, elle a résidé dans un vaste appartement de 225 m² dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, logement mis à disposition par son ancien compagnon, Henri Proglio. Elle possède également un appartement dans les Hauts‑de‑Seine et une maison familiale en Saône‑et‑Loire.
Malgré cet éventail de résidences, c’est vers Casablanca que son attachement demeure le plus marqué. Elle insiste sur le fait qu’au Maroc, elle se sent « chez elle ».


