Procès Brigitte Macron : Tiphaine Auzière entendue sur le préjudice moral causé par une vidéo YouTube, 10 prévenus jugés pour cyberharcèlement et désinformation

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Le procès très attendu du cyberharcèlement visant Brigitte Macron se poursuit au tribunal correctionnel de Paris. Mardi 28 octobre, l’audience a pris une nouvelle tournure avec l’audition de Tiphaine Auzière, appelée à la barre à la demande de l’avocat de la Première dame.

Une rumeur virale partie à l’automne 2021

Tout débute à l’automne 2021 avec la diffusion d’une vidéo sur YouTube qui accuse la Première dame d’être en réalité un homme nommé « Jean-Michel Trogneux ». La thèse, relayée massivement sur les réseaux sociaux, se propage rapidement. Des comptes complotistes et certains influenceurs d’extrême droite alimentent la rumeur.

Des milliers de messages, hashtags et montages associent alors Brigitte Macron à des propos transphobes et, dans certains cas, à des accusations de pédophilie. Face à cette vague de désinformation, Brigitte Macron porte plainte pour « atteinte à la vie privée et diffamation » et saisit la justice.

Près de trois ans après les premiers faits, dix personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel de Paris, poursuivies pour cyberharcèlement aggravé.

Une première audience tendue et une salle comble

La première journée d’audience s’est tenue dans une atmosphère tendue, sous haute surveillance et devant une salle bondée. Quatre des dix prévenus ont été entendus par le président du tribunal. Parmi eux figurait Aurélien Poirson-Atlan, 41 ans, mieux connu sous le pseudonyme « Zoé Sagan », une figure controversée des milieux complotistes et virulents en ligne.

Les auditions ont mis en lumière des stratégies de défense récurrentes. Plusieurs prévenus ont invoqué la « liberté d’expression » ou assuré avoir voulu seulement « faire de l’humour », affirmant ne pas avoir mesuré la portée de leurs propos. Aurélien Poirson-Atlan a pour sa part minimisé sa responsabilité, évoquant un « délire collectif » et déclarant qu’il « ne faisait que relayer des informations déjà publiques ».

Pour les avocats de la Première dame, ces arguments ne tiennent pas. « Ce n’est pas une blague. C’est une attaque ciblée, systématique, à caractère transphobe et diffamatoire, qui a profondément atteint une femme, une mère et une grand‑mère », a martelé Me Jean Ennochi, avocat de Brigitte Macron.

Tiphaine Auzière, témoin attendu pour évoquer le préjudice familial

Le mardi après‑midi, à 14 heures, Tiphaine Auzière, fille cadette et avocate, a été appelée à témoigner. Elle a été sollicitée pour décrire l’impact moral et familial de cette campagne de diffamation. Tiphaine Auzière avait déjà pris la parole publiquement pour défendre sa mère face aux attaques.

Selon une source proche du dossier, Tiphaine devait évoquer « le choc, la colère, mais aussi la peur ressentie par sa mère » face à une haine numérique d’une ampleur inédite. Cette source rapporte que « Brigitte Macron a été profondément blessée » et que la rumeur a eu « des conséquences psychologiques réelles, y compris dans son entourage proche ».

La présence de Tiphaine vise également à humaniser la personne visée par les moqueries et les hashtags. Si Brigitte Macron n’était pas présente lors de la première audience, son absence n’a pas empêché son équipe juridique de faire entendre la voix de la famille par d’autres témoins.

Enjeux judiciaires et politiques

Le dossier dépasse le simple cadre privé. Il soulève des questions sur la responsabilité des diffuseurs de rumeurs en ligne, la lutte contre la désinformation et la protection des personnalités publiques — mais aussi des proches — face aux campagnes de harcèlement. Le procès s’inscrit dans un contexte où les plateformes et les chaînes de diffusion sont régulièrement pointées du doigt pour la rapidité et l’ampleur de la propagation des contenus trompeurs.

Les dix prévenus encourent des poursuites pour cyberharcèlement aggravé. Au fil des audiences, la cour devra déterminer les degrés de responsabilité de chacun et apprécier si les faits constituent une entreprise coordonnée de diffamation et d’atteinte à la vie privée.

Le calendrier des prochaines audiences n’a pas été détaillé publiquement lors de cette première journée. Les débats, suivis de près pour leurs implications judiciaires et politiques, devraient se poursuivre dans les semaines à venir.

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