Depuis son départ fracassant de la famille royale en 2020, le prince Harry a multiplié les explications publiques sur les raisons de son ras-le-bol. Auteur d’un livre où il se présente comme la « doublure » du prince William, il a toutefois fait évoluer son discours à mesure que la santé de son père, le roi Charles III, occupait l’actualité.
Début 2024, l’annonce que le souverain ainsi que Kate Middleton se battaient contre le cancer a profondément marqué le clan et ravivé les appels au rapprochement. Installé à Los Angeles, le mari de Meghan Markle avait alors envoyé un signal fort — qualifié de « drapeau blanc » dans plusieurs comptes rendus — et multipliait depuis les appels à la réconciliation.
Une rencontre privée à Clarence House
Après plus d’un an de tensions publiques, le roi Charles a finalement accepté de recevoir son fils. Le rendez‑vous a eu lieu le 10 septembre à Clarence House, la résidence londonienne du souverain. Selon Buckingham Palace, cette entrevue privée a duré environ 55 minutes, la première rencontre en personne entre père et fils depuis février 2024.
Peu après la rencontre, le prince Harry s’est brièvement exprimé. Interrogé à Londres lors d’une réception organisée en marge des Invictus Games, il a répondu à une question sur l’état de santé de son père: « Oui, il va très bien, merci. » Le commentaire, lapidaire, contraste avec les mois précédents d’échanges publics souvent tendus.
Invictus Games 2027 : une opportunité de retrouvailles ?
Au‑delà du symbolismel de la poignée de main et des mots brefs, l’agenda du duc de Sussex pourrait offrir d’autres occasions de rapprochement. Harry est très impliqué dans plusieurs engagements publics : le WellChild Award, le Diana Award et bien sûr les Invictus Games, compétition qu’il a initiée en 2014 pour les blessés militaires.
Helen Helliwell, PDG des Invictus Games à Birmingham, a évoqué pour People, en juillet 2025, la perspective du retour des Jeux au Royaume‑Uni en 2027. Elle a souligné que cet événement serait « vraiment spécial » et « exceptionnel pour tout le pays », en rappelant que Harry avait organisé la première édition en 2014.
Interrogée sur la possibilité de la présence des membres de la famille royale à cette huitième édition, Helliwell a déclaré : « Nous serions ravis qu’ils viennent pour l’année à venir et pour les Jeux. » Elle a ajouté que, historiquement, les membres de la famille royale « soutiennent les forces armées. Ils soutiennent Invictus depuis sa création en 2014 ». Si la présence du roi ou d’autres proches n’est pas encore confirmée, l’organisatrice a indiqué qu’ils seraient accueillis avec plaisir.
Cette hypothèse de retrouvailles publiques s’inscrit dans un contexte où les interactions entre Harry et les Windsor ont alterné entre procédures juridiques, déclarations dans les médias et quelques gestes d’apaisement. Le calendrier des Invictus Games, qui rassemble une large audience internationale et beaucoup d’émotion patriotique, paraît propice à un temps de rencontre moins formel mais fortement symbolique.
Pour l’heure, le court échange rapporté après la rencontre à Clarence House montre que le dialogue n’est pas rompu. Reste à voir si des rencontres ultérieures, publiques ou privées, permettront de transformer ce premier pas en une réconciliation durable. Les prochains mois, et notamment les invitations liées aux événements caritatifs et militaires, seront scrutés de près par les observateurs et par un public attaché aux destins de la famille royale.
Sans confirmation officielle sur une présence royale aux Invictus Games 2027, la suggestion formulée par les organisateurs nourrit néanmoins l’espoir d’un rapprochement. Qu’il s’agisse d’un thé privé à Clarence House ou d’un podium partagé à Birmingham, l’importance symbolique de ces rencontres dépasse les seuls protagonistes et résonne auprès d’un pays attentif à ses institutions et à ses figures publiques.


