Un an après la disparition : un hommage chargé d’émotion
Ce 3 octobre 2025 marque le premier anniversaire de la mort de Michel Blanc. Figure historique de la troupe du Splendid, l’acteur avait longtemps dépassé le rôle du dragueur loser et hypocondriaque des Bronzés pour s’imposer comme un comédien aux registres variés et reconnus.
Il s’est éteint à l’âge de 72 ans, des suites d’un choc anaphylactique et d’un œdème de Quincke d’origine inconnue. À l’époque des funérailles, l’Église Saint-Eustache puis le cimetière du Père-Lachaise avaient servi de lieux de recueillement où ses amis de toujours s’étaient réunis pour lui rendre hommage.
Parmi les visages présents, ceux de Christian Clavier, Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko et Thierry Lhermitte ont particulièrement marqué les esprits. Beaucoup ont été vus en larmes, témoignant d’une douleur partagée et d’une fraternité qui perdure au-delà des plateaux et des scènes.
Carole Bouquet, Jean-Paul Rouve, Dany Boon et Karin Viard figuraient également parmi les personnalités venues se recueillir. De son côté, l’actrice et chanteuse Louane, absente physiquement ce jour-là, avait choisi un autre mode d’hommage : des déclarations publiques et des souvenirs partagés dans les médias.
Louane : « un prof’ de vie » et un mentor
Invitée au micro de RTL le 27 octobre 2024, Louane, alors âgée de 27 ans selon l’entretien, a évoqué Michel Blanc comme un « homme au grand cœur, un mentor et un ami précieux ». La jeune femme a expliqué, la gorge serrée : « C’était un prof’ de vie, l’un des meilleurs conseillers que j’ai rencontrés dans ma vie. Plus sur la vie que sur le métier d’actrice. »
Leur collaboration remontait au tournage de Marie-Line et son juge, réalisé par Jean-Pierre Améris et sorti en 2023. Pour Louane, ce tournage a constitué un tournant professionnel important, près de dix ans après le succès de La Famille Bélier.
Elle a décrit Michel Blanc comme une oreille attentive au moment où elle traversait des périodes difficiles, faisant de lui un soutien déterminant alors qu’elle cherchait à ne pas emmener ses problèmes personnels sur le plateau.
Sur le tournage : respect, admiration et anecdotes
Dans les colonnes de Télé 7 Jours, Michel Blanc lui-même s’était exprimé avec admiration au sujet de Louane. Il confiait : « Maintenant que je la connais, je peux vous dire qu’elle est extraordinaire. Il émane d’elle une force de vie dingue. C’est une boule de volonté. J’admire ça. Moi, je suis beaucoup moins fort que ça. »
La comédienne, de son côté, n’a pas hésité à livrer des anecdotes de tournage révélatrices du caractère de la jeune femme. Michel Blanc racontait notamment avoir été surpris par son tempérament combatif. Il avait relaté une scène où Louane avait « failli casser la gueule d’un type qui prenait une photo volée » : « J’ai cru qu’elle allait lui en mettre une et je pense qu’il l’aurait senti passer ! »
Louane a quant à elle décrit une situation où un passant avait tenté de la photographier alors qu’elle portait une tenue révélatrice pour le rôle. « J’étais dans une tenue qui n’était pas particulièrement facile pour moi à ce moment-là. Une des tenues de Marie-Line qui, comment dire, aime bien être à moitié à poil (rires). Ce qui n’est pas forcément mon cas. Mais c’est ok. En revanche, on respecte les gens. »
Furieuse, elle raconte : « Un mec est arrivé pour prendre une photo. Il était très visible avec son téléphone en face de ma tête, et ça, je ne l’ai pas supporté. J’avais l’impression d’être dans un zoo. Il aurait pu me demander, il n’y a pas de souci, la plupart du temps je dis oui. Donc là j’ai dit non et je lui ai dit de se casser. »
Une complicité professionnelle qui a fait grandir
Louane a décrit le tournage comme une expérience profondément formatrice et émotive : « C’était tellement magique. J’ai tellement pleuré à la fin, j’étais si triste que ça se termine. Ça ne m’était jamais arrivé. Jean-Pierre Améris, le réalisateur, est un homme tellement doux, et à la fois il a une poigne hyper intéressante. Et Michel… je l’appelais Mich Mich au bout de 15 jours et tout le monde m’a emboîté le pas. »
Elle a aussi reconnu l’impact de cette collaboration sur sa façon d’aborder le jeu : « Je crois qu’il m’a appris le cinéma. […] J’ai joué avec leurs mains. Je ne m’étais jamais pris des ‘balles’, des ‘punchlines’. J’ai découvert une autre façon de jouer dans ma vie. Ça a allumé un truc en moi. J’étais tellement bien, tellement à l’aise. »
Ces témoignages confirment l’image d’un homme apprécié tant pour son talent que pour son humanité. À l’heure du premier anniversaire de sa disparition, les souvenirs publics et privés convergent : Michel Blanc reste pour beaucoup un compagnon de route bienveillant, un comédien respecté et un mentor dont l’absence laisse un vide sensible dans le paysage du cinéma français.


