Philippe Risoli, figure emblématique des années 1990, a tourné la page de la télévision depuis plusieurs années. Présentateur du Millionnaire de 1992 jusqu’à la suppression du jeu en août 2001, il a également animé la première version du Juste Prix sur la même période. Aujourd’hui âgé de 72 ans, il a choisi une retraite qu’il qualifie de « paisible mais active », partagée entre Paris et le Sud de la France.
« Avec 4 000 euros par mois, on n’est pas riche » : ses propos repris
Lors d’un entretien accordé à Jordan de Luxe en septembre 2023, Philippe Risoli a abordé sans détour sa situation financière et le niveau de sa pension. « Quand on te dit qu’à 4000 euros t’es riche ? bah non, t’es pas riche, tu vis », a-t-il déclaré, ajoutant un exemple concret : « À 2000 euros, si tu habites Paris, ben tu survis quoi. Si tu as des enfants, si tu veux les nourrir… ».
Il a poursuivi en évoquant le poids des prélèvements et des charges en région parisienne : « Quand tu as 4000 euros, je te parle à Paris, que tu as des impôts et des taxes foncières qu’à Paris c’est multiplié par 2, qu’il y a 52 % d’augmentation alors qu’on ne devait pas les augmenter, ça, c’est un sujet sur lequel tu aurais pu me lancer ça ». Ces mots reflètent sa perception d’une retraite correcte mais néanmoins limitée, surtout face aux coûts de la vie dans la capitale.
Retraite « pas extraordinaire », mais des choix assumés
Dans une interview au site Purepeople, l’ancien animateur a confirmé ces éléments : « J’ai eu la chance d’être salarié la plupart du temps. Ma retraite n’est pas extraordinaire, mais elle est tout à fait correcte », a-t-il expliqué. Risoli précise qu’il aurait pu tirer de meilleurs revenus s’il avait opté pour le statut de producteur, mais qu’un conseiller fiscal l’en a dissuadé. « Il m’avait dit : ‘Reste salarié, c’est formidable, ne bouge pas’. Je n’ai donc jamais franchi le pas pour devenir producteur », relate-t-il.
Cette décision de carrière a des conséquences visibles aujourd’hui sur son train de vie. Plutôt que de rester à Paris toute l’année, il préfère partager son temps entre la capitale et le Sud de la France. Ce choix est à la fois financier et personnel : il permet de maîtriser des dépenses tout en cultivant une vie plus apaisée.
Paris, patrimoine culturel et déception politique
Si Philippe Risoli garde une affection pour la ville qui abrite « les théâtres, les cinémas, ma famille, mes enfants », il confesse aimer Paris « un peu moins » depuis la gestion qu’il impute à la maire actuelle. « Ça m’attriste de voir la saleté, les plots en béton partout, les embouteillages incessants », a-t-il déclaré, exprimant une forme de nostalgie pour une capitale qu’il fréquente moins désormais.
Ces critiques reflètent son désenchantement personnel vis-à-vis de l’évolution urbaine et de la gestion municipale. Elles s’ajoutent aux raisons pratiques qui l’ont poussé à réduire son temps passé à Paris : coût de la vie, pression fiscale et qualité de vie.
Une notoriété intacte, mais un retour improbable à la télévision
Bien que nombreux soient les téléspectateurs à espérer un retour de Philippe Risoli sur le petit écran, il n’envisage pas de revenir aux manettes. Sa retraite active — partagée entre loisirs, proches et déplacements entre deux résidences — semble répondre à ses priorités actuelles. Il se dit heureux d’avoir mené une carrière stable en tant que salarié, un statut qui, selon lui et son conseiller, lui a apporté sécurité et régularité.
Philippe Risoli reste associé dans l’esprit du public à des programmes populaires des années 1990, comme Le Millionnaire et Le Juste Prix. Ses déclarations récentes posent néanmoins un regard pragmatique sur la réalité des pensions et des choix professionnels qui les conditionnent.
Sans dramatiser, l’ancien animateur livre un constat lucide : une carrière médiatique ne garantit pas nécessairement une retraite somptueuse, surtout lorsqu’on privilégie la sécurité du salariat à des risques entrepreneuriaux. Sa situation illustre les arbitrages financiers et personnels que doivent parfois faire les personnalités publiques en quittant la scène.