C’est une anecdote digne d’un scénario, racontée par Patrick Bruel lui‑même lors de son passage dans le podcast Legend, animé par Guillaume Pley. Le chanteur est revenu sur un épisode étonnant de sa carrière : un déjeuner banal qui a tourné en véritable émeute, nécessitant l’intervention de la police pour l’exfiltrer.
Le déjeuner qui dérape
Mercredi 10 décembre 2025, invité dans Legend sur YouTube, Patrick Bruel a détaillé la scène avec un mélange d’humour et de recul. Il situe précisément le contexte : « On est un samedi après‑midi, je viens d’enregistrer Qui a le droit ? ». Le titre venait de naître et Bruel, tout enthousiaste, appelle son ami le réalisateur Alexandre Arcady pour lui en faire écouter une première version.
Arcady propose de se retrouver au Café Di Roma, situé en face du restaurant Pinot, un lieu fréquenté du tout‑Paris. Les deux hommes s’installent dans ce qui semble être un café vide. Un moment simple, presque anodin, avant que la situation ne bascule.
Une réaction en chaîne
Tout commence de façon minime : une jeune fille entre pour se rendre à la cabine téléphonique du café, passe devant la table de Patrick Bruel, le reconnaît mais ne réagit pas. Elle ressort… puis revient. « Puis elles reviennent à deux, puis une troisième les rejoint. Puis une quatrième… », raconte le chanteur. En quelques minutes, la petite poignée de jeunes filles croît de façon exponentielle.
La vitrine du café devient le point focal : de l’extérieur, les passants s’arrêtent, intrigués par l’agitation. Le bouche‑à‑oreille fait son œuvre et la foule grossit. Selon Patrick Bruel, « À un moment, il y a 3000 personnes ». Ce chiffre, rapporté par l’artiste au micro, illustre l’ampleur surprenante prise par l’événement : ce qui avait débuté comme une simple réunion privée se transforme en attroupement massif.
À l’intérieur, l’ambiance change rapidement. Les cris montent, des personnes tentent d’approcher l’entrée, et Bruel et Arcady se retrouvent bloqués, incapables de sortir. Le chanteur tente de garder le ton léger : « On en rit, mais j’ai quand même besoin de sortir, je dois aller dîner chez ma mère », dit‑il. Mais l’ironie laisse place à une nécessité réelle de garantir sa sécurité.
Évacuation et intervention policière
Face à l’ampleur de la foule, les responsables du café prennent la décision d’évacuer Bruel par des voies détournées. Il est conduit par une porte dérobée, emprunte un couloir étroit, puis passe par l’arrière‑boutique d’un salon de coiffure voisin pour échapper à la cohue.
La situation dégénère au point qu’un car de police est dépêché pour disperser la foule et escorter l’artiste vers un véhicule sécurisé. L’incident prend une dimension médiatique supplémentaire lorsqu’un journaliste d’Europe 1, présent par hasard dans le quartier, reconnaît Patrick Bruel et commente la scène en direct. « Il me voit, il commente le truc et ça devient un truc énorme », relate Bruel, soulignant l’effet amplificateur des médias sur une situation déjà hors de contrôle.
Le récit, livré sans dramatisation excessive, souligne autant le côté improbable de l’événement que la réalité des déplacements de stars en public. Un déjeuner entre amis s’est transformé en une scène de foule, rappelant la difficulté pour certaines personnalités publiques de conserver une intimité minimale dans l’espace public.
Patrick Bruel a raconté l’anecdote avec autodérision, mais elle met en lumière la rapidité avec laquelle une situation ordinaire peut devenir incontrôlable lorsque la curiosité et l’émotion collective se conjuguent.
