Patrick Bruel n’est plus seulement l’artiste qui remplit des salles. Depuis plusieurs mois, il est aussi propriétaire d’un établissement haut de gamme : L’Isle de Léos, un hôtel 5 étoiles installé à L’Isle-sur-la-Sorgue, en Provence. Le nom rend hommage à ses deux fils, Léon et Oscar. Piscine, spa, restaurant gastronomique et suites somptueuses composent l’offre destinée à une clientèle exigeante.
Un hôtel de prestige au cœur de la Provence
L’Isle de Léos se positionne clairement sur le segment du luxe. Le projet, présenté comme un travail de cœur, entend mêler héritage personnel et exigence hôtelière. Patrick Bruel expliquait déjà en 2021 : « S’implanter en Provence, c’est le juste milieu. Je voulais signifier mes racines et en donner à mes fils ».
Le lieu propose des prestations classiques du haut de gamme : un spa, des suites étudiées pour le confort et un restaurant gastronomique. Ces éléments visent à attirer une clientèle en quête de calme et de service personnalisé, dans une ville touristique connue pour ses antiquaires et son art de vivre.
Critiques des clients et phénomène « Bruelmania »
Cependant, tout n’a pas été simple depuis l’ouverture. Certains vacanciers ont fait part de leurs déceptions, évoquant des nuisances matérielles : « bruits de perceuse au petit matin », un ascenseur parfois défaillant, ou encore la présence d’ouvriers croisés lors du petit-déjeuner. Ces remarques, relayées par des commentaires de clients, ont alimenté des critiques sur la gestion du site en période d’ouverture ou de travaux.
À ces désagréments s’est ajouté un phénomène plus spécifique à la célébrité du propriétaire : la « Bruelmania ». Des fans de l’interprète de Casser la voix affluent sur place et cherchent à immortaliser leur passage par des selfies. Pour certains clients en quête de tranquillité, cette affluence est une source d’agacement.
Face à ces retours, Patrick Bruel a décidé de répondre publiquement. Dans une interview accordée au quotidien La Provence, l’artiste de 66 ans a contesté certaines critiques. Il cite notamment un témoignage qui, selon lui, est inexact : « Il y a un type qui a décrit toute sa journée au spa avec tout ce qu’il n’avait pas aimé… alors que le spa n’était pas encore ouvert à cette date ! ».
Bruel ne s’en tient pas là et dénonce ce qu’il qualifie de « malhonnêteté intellectuelle ». Il relativise cependant l’importance de ces attaques en rappelant l’afflux de retours positifs : « Mais ce n’est tellement rien à côté des satisfactions immenses des gens qui viennent vraiment ». Pour lui, la critique fait partie du jeu : « Que des gens viennent ici et aient un regard critique et fassent des remarques, c’est tout à fait légitime. Et c’est normal quand on s’expose. »
Nouvelle casquette : un métier exigeant
Au-delà des polémiques, Patrick Bruel découvre la réalité d’un métier différent de la scène. Dans l’émission 50’ Inside, il confiait : « Je ne pensais pas que ce serait un si gros bateau. » Cette formule illustre la surprise et l’exigence liées à la gestion d’un hôtel de luxe. Le quotidien de l’établissement implique nuits blanches, stress et attention aux détails.
Le chanteur se montre attentif au bien-être de ses équipes. Il évoque ainsi une initiative pratique pour les femmes de chambre : « Un lève-lit, c’est formidable… elles ne se cassent pas le dos. » Ce type de choix témoigne d’une volonté d’optimiser les conditions de travail et d’améliorer la qualité du service.
Malgré les critiques et la pression, Bruel semble déterminé à consolider ce projet. Il insiste sur l’importance des retours positifs qui, selon lui, dépassent largement les plaintes isolées. L’Isle de Léos reste pour l’instant un pari personnel, mêlant image, héritage et activité commerciale au cœur de la Provence.
