Selon L’Express, relayé par Nicolas Malaboeuf sur X (anciennement Twitter), l’été a été marqué par un coup de théâtre digne d’un mercato télévisuel : Rodolphe Saadé, patron de BFMTV, aurait approché Pascal Praud avec une offre annuelle d’environ 1 million d’euros pour prendre les commandes de la première chaîne d’information du pays. Proposition alléchante, mais insuffisante pour déloger le présentateur : Pascal Praud a choisi de rester à CNews, où il occupe une place centrale.
Une tentative de recrutement révélatrice
Le rachat ou la conquête de talents entre chaînes est rarement neutre dans le paysage audiovisuel. Selon les informations publiées par L’Express et relayées sur X, l’offre faite à Pascal Praud visait à attirer une figure qui a su, à la fois, capter une large audience et imprimer sa marque sur une tranche horaire stratégique.
Le montant avancé — un contrat évalué à 1 million d’euros par an — illustre l’enjeu : convaincre un animateur vedette de quitter son « royaume », comme l’écrivent les médias, pour rejoindre la concurrence. Mais la récompense financière ne semble pas avoir suffi : Pascal Praud a préféré conserver sa place à CNews.
Le poids de Pascal Praud à l’antenne
Sur la chaîne du groupe Bolloré, Pascal Praud règne en effet en maître. L’Express évoque une présence qui « occupe le Journal du Dimanche comme elle remplit l’antenne », soulignant l’omniprésence médiatique du présentateur. Avec L’Heure des pros, il a façonné un format qui lui ressemble : un talk-show âpre, porté par des prises de position tranchées et une mise en scène du débat.
Les chiffres attestent de son influence : entre 800 000 et 1 million de téléspectateurs le suivent chaque jour, selon L’Express. Cette audience quotidienne confère à l’émission et à son animateur une visibilité considérable, particulièrement sur la tranche matinale où la concurrence est rude.
Le succès repose sur une mécanique bien réglée. Costume impeccable, verve nerveuse et rôle d’oracle médiatique : Pascal Praud polarise. Pour certains, il fascine ; pour d’autres, il exaspère. Cette polarisation contribue à un phénomène rare en télévision : avoir réussi, par la force d’un talk-show taillé sur mesure, à hisser une chaîne dans des plages d’audience dominantes.
Image publique et quotidien discret
Les portraits dressés dans la presse brossent le tableau d’un homme volontiers controversé à l’antenne et étonnamment sobre dans sa vie privée. D’après L’Express, ses proches le décrivent comme généreux mais « incroyablement solitaire ». Le récit fait état d’une existence rythmée et presque monacale : lever tôt, repas simples — fromage blanc et pâtes au thon sont cités — et nuits courtes. Cette ascèse personnelle contraste avec le tumulte qu’il déclenche chaque matin à l’antenne.
Les commentaires sur son opportunisme ou ses motivations alimentent les débats. Certains journalistes et observateurs parlent d’un animateur qui a su transformer la chronique quotidienne en tribune influente ; d’autres pointent une stratégie communicationnelle qui surfe sur les lignes de fracture de l’opinion publique. Pascal Praud lui-même ne s’est pas publiquement expliqué sur l’offre prétendument reçue, et ses proches restent discrets.
Quoi qu’il en soit, la proposition de BFMTV n’aura été, selon les mêmes sources, qu’un bruit de fond face à l’attachement du présentateur à son poste. Préférer rester à CNews, malgré une offre financière conséquente, en dit autant sur la valeur qu’il accorde à son rôle qu’à la place qu’il estime occuper dans le paysage médiatique.
Reste que ce type d’apparition de propositions spectaculaires rappelle que le marché des présentateurs reste très actif, et que les ambitions des groupes se mesurent autant en audiences qu’en stratégies de recrutement. Pour Pascal Praud, l’été a confirmé une chose : il préfère continuer à animer et à polariser, au cœur d’une émission qui lui a permis de devenir l’une des figures les plus discutées de l’information télévisée.


