Très mauvaise nouvelle pour Pascal Obispo et pour les artistes de la troupe : la tournée relancée de la comédie musicale Les 10 Commandements, l’envie d’aimer voit toutes ses dates annulées jusqu’en février 2026. Le spectacle, remis en route en mars 2024 par l’artiste de 60 ans, devait pourtant poursuivre une carrière que la version précédente avait rendue populaire : la comédie musicale, initialement écrite par Lionel Florence et Patrice Guirao, avait alors attiré 1,8 million de spectateurs en France et sa bande originale s’était écoulée à plus de 1,5 million d’exemplaires. Plusieurs salles ont relayé un communiqué annonçant l’arrêt des représentations prévues dans les prochains mois.â
Une annulation motivée par des pertes et l’absence de modèle économique
« Nous sommes au regret de vous annoncer notre décision d’annuler la suite de la tournée », peut-on lire dans le communiqué transmis aux lieux concernés. Le texte précise la raison : « Malgré tous nos efforts, les pertes accumulées sur les premières exploitations et notre impossibilité à trouver un modèle économique viable avec les différentes parties prenantes, nous contraignent à prendre cette lourde et pénible décision ».
Le communiqué assure par ailleurs que les billets déjà vendus seront remboursés. Au total, le spectacle relancé par Pascal Obispo comptait encore une trentaine de représentations, notamment prévues à Bordeaux, Toulouse, Rennes et Beauvais. « Nous réitérons notre tristesse de mettre fin à ce beau projet », ajoutent les organisateurs.
Une relance marquée par une bataille judiciaire gagnée
Le projet de relance n’avait pas été exempt de controverses. Comme le rappelait Télé 7 jours, Élie Chouraqui, metteur en scène de la première version en 2000, avait engagé une action en justice pour tenter d’interdire cette relecture. Pascal Obispo avait défendu son initiative en insistant sur le caractère nouveau du spectacle : « C’est un nouveau spectacle ! Ce n’est pas un retour de la comédie musicale. On ne refait pas la même chose, mais une autre version avec un nouveau chorégraphe, un nouveau metteur en scène, une nouvelle troupe. Avec les mêmes chansons certes, mais avec des inédits. C’est un petit peu comme ‘Starmania’, qui a connu plusieurs versions ». Finalement, Élie Chouraqui avait été débouté.
La victoire judiciaire avait permis à Pascal Obispo de lancer la nouvelle mouture en mars 2024, mais les récents résultats financiers et l’impossibilité d’établir un modèle économique viable ont conduit à l’arrêt des représentations. Les dates annulées couvrent une période importante, jusqu’en février 2026, selon les communiqués relayés par les salles concernées.
Conséquences pour la troupe et les spectateurs
Sur le plan artistique, l’arrêt laisse en suspens le travail d’une troupe remaniée et d’équipes techniques qui avaient participé à cette relecture. Pour les spectateurs, la principale information pratique est le remboursement des billets déjà achetés, indiqué par le communiqué. Les villes citées — Bordeaux, Toulouse, Rennes, Beauvais — figuraient parmi les étapes attendues de la tournée.
Les organisateurs évoquent la difficulté de concilier ambitions artistiques et contraintes économiques. Ils ne développent pas davantage les raisons précises des pertes mentionnées, ni les négociations menées avec les partenaires. À ce stade, le communiqué stipule seulement l’impossibilité de trouver « un modèle économique viable » avec les différentes parties prenantes, formulation qui peut couvrir des contraintes variées : coût de production, billetterie, engagements de salles ou partenaires financiers.
Cette décision marque un coup d’arrêt pour un projet qui devait capitaliser sur la notoriété d’un spectacle initialement populaire, tout en proposant une nouvelle mise en scène et une distribution renouvelée. Sans éléments supplémentaires rendus publics, il faut se contenter pour l’instant des informations officielles diffusées aux salles et reprises par la presse : annulation des dates jusqu’en février 2026, remboursement des billets et regret des organisateurs de devoir interrompre « ce beau projet ».
