À l’occasion de la sortie très attendue de son nouveau film « French Lover », Omar Sy se livre comme rarement dans le « Portrait de la semaine » signé Audrey Crespo-Mara pour l’émission Sept à Huit, diffusée ce dimanche 14 septembre 2025 sur TF1. L’acteur, devenu une figure majeure du cinéma français et international, y aborde son rapport à la célébrité, ses doutes et ses fragilités, et ouvre surtout une fenêtre intime sur sa vie privée, notamment sur Hélène, son épouse depuis près de trois décennies.
Un rôle miroir dans « French Lover »
Dans « French Lover », Omar Sy incarne Abel Camara, un acteur mondialement célèbre, adulé du public, qui tombe amoureux d’une femme ordinaire, interprétée par Sara Giraudeau. Si le personnage est une création fictionnelle, il résonne clairement avec l’expérience personnelle de l’acteur, confronté depuis longtemps aux effets parfois contradictoires de la notoriété.
Interrogé par Audrey Crespo-Mara sur les conséquences de la célébrité, Omar Sy répond sans détours mais avec lucidité : « Je pense que, dans la vie, on peut être à la fois. C’est-à-dire fier évidemment. Malheureux… ça arrive ! Un échec commercial, ça peut nous atteindre. J’ai eu des moments comme ça, des échecs. Il faut grandir en tant qu’homme. Et parano aussi… c’est un métier où ce n’est pas évident de voir la réalité des choses ».
Ces confidences montrent l’ambivalence d’une trajectoire marquée par des succès retentissants — on pense notamment à Intouchables — et par des moments de remise en question. Derrière le sourire solaire et l’assurance d’Omar Sy, l’homme laisse apparaître des fragilités : la peur de l’échec, la difficulté à distinguer le vrai du perçu et la nécessité de se reconstruire après des revers.
Le film, qui met en scène la tension entre vie publique et vie privée, semble offrir à l’acteur un rôle miroir. Il invite le spectateur à saisir combien la célébrité peut être source d’orgueil mais aussi de souffrance et d’isolement. Omar Sy évoque ainsi une forme de vigilance permanente, propre à ceux dont la vie est parfois scrutée par des millions de regards.
« C’était une évidence » : la déclaration à Hélène
C’est cependant sur le terrain personnel que l’émotion devient palpable. Lorsque la journaliste aborde Hélène Sy, la compagne d’Omar depuis 28 ans, l’acteur se laisse aller à des confidences touchantes. Ils se sont rencontrés à 19 ans, bien avant le succès fulgurant et les tapis rouges internationaux, et leur histoire tient à la fois du privilège et de la constance, rare dans le milieu du cinéma.
Sur leur rencontre, Omar raconte avec des mots presque poétiques : « J’avais 19 ans quand j’ai rencontré Hélène. Je l’ai reconnue d’après. C’est comme si je l’avais reconnue de mon futur. Reconnaître quelqu’un que l’on vient de rencontrer… Quand je l’ai vue, je ne la connaissais pas, mais je savais que c’était elle. Tout se mélange, l’instant me dit où on va être après. C’était une évidence ».
Ces paroles révèlent la force du lien qui unit les deux partenaires. Ensemble, ils ont fondé une famille et élevé cinq enfants, affronté des épreuves et partagé des joies, tout en naviguant dans l’espace parfois pesant de la notoriété. Omar insiste sur la nécessité d’un socle familial solide pour résister aux secousses d’une carrière exposée.
La longévité de leur relation, évoquée avec pudeur et tendresse, apparaît comme une réponse aux idées reçues sur la fragilité des couples de stars. Le témoignage d’Omar Sy met en lumière le travail intime et patient qu’exige une vie conjugale durable, surtout lorsqu’elle s’accompagne d’une vie publique intense.
Signalons enfin, sans plus de détails dans le portrait, qu’Omar Sy a également partagé une publication via Instagram en lien avec la sortie du film. Le geste illustre la porosité entre communication médiatique et vie privée à l’ère des réseaux sociaux.
Au terme de ce ‘Portrait de la semaine’, la figure publique apparaît donc moins monolithique qu’on pourrait le croire : entre succès, doutes et attachements profonds, Omar Sy livre un témoignage sobre, parfois bouleversant, sur ce que signifie rester soi-même sous les projecteurs.
