En juin dernier, dans une interview pour Konbini, Noémie Lenoir faisait des révélations sur une addiction qui a longtemps entravé son quotidien. Le mannequin a expliqué s’être longtemps battue contre l’alcoolisme et affirme qu’un électrochoc, provoqué par son ex-compagnon, l’a aidée à ouvrir les yeux. Elle est revenue sur son parcours lors de l’émission Alcoolisme : comment gagner son combat ?, diffusée le mardi 4 novembre 2025 et présentée par Carole Gaessler.
Le témoignage de Noémie Lenoir
Face à la journaliste, Noémie Lenoir a reconnu qu’il n’y avait « pas un jour où [elle] ne pensait pas à boire ». Elle a raconté avoir commencé le mannequinat à quinze ans et avoir vite ressenti le besoin d’échapper à un malaise : « J’ai commencé le mannequinat, j’avais quinze ans. Il faut savoir qu’à quinze ans, ben, normalement, c’est la crise d’adolescence et moi, je devais être là à plaire aux hommes en petites tenues, dans des catalogues et tout ça », a-t-elle confié.
La jeune maman dit avoir alors « goûté à l’alcool » et s’être sentie pouvoir « [s]’évader de tous ces maux ». Ce premier soulagement a ouvert une spirale. Elle se souvient d’un repas de famille en 2017 : alors qu’une « coupette de champagne » restait intacte sur la table, elle expliquait se rendre en cuisine pour préparer à manger, mais buvait au goulot une bouteille de vin rouge. « Je disais que j’allais dans la cuisine préparer à manger et en fait, au goulot, je buvais la bouteille », a relaté la mannequin.
C’est l’intervention de son ex-compagnon, qui l’a prise « la main dans le sac », qui a provoqué un électrochoc. « Il m’a fait : ‘Ce n’est plus possible’ », a-t-elle dit. Ce déclic l’a poussée à consulter : elle raconte avoir rencontré un psy avec qui elle est suivie depuis 2011, ainsi qu’une équipe pluridisciplinaire composée d’un psychiatre, d’une généraliste, d’un psychologue et d’un addictologue. Elle a également suivi des prises en charge complémentaires : « J’ai fait de l’art thérapie, de l’équithérapie », a-t-elle précisé. Selon elle, cet ensemble de soins et d’accompagnements a « travaillé sur moi, et sur toutes ses facettes », lui permettant de « sortir la tête de l’eau ».
Le point d’un spécialiste sur l’addiction
À la suite du témoignage, Amine Benyamina, professeur de psychiatrie et d’addictologie, a répondu aux questions sur la définition de l’alcoolisme. Il a notamment insisté sur le fait que ce n’est pas la quantité consommée qui définit l’addiction, mais le « rapport au produit ». « C’est une question de rapport au produit. À partir de quand on a le sentiment qu’un verre vient jouer un rôle particulier ? », a-t-il interrogé.
Le professeur a décrit les signes qui caractérisent une dépendance : la consommation qui comble un déséquilibre ou un mal-être, puis devient nécessaire pour fonctionner. « Si je ne bois pas, je tremble. Si je ne bois pas, je ne me lève pas. Si je ne bois pas, je ne peux pas aller bosser. Et puis, à un moment donné, boire devient la seule façon de pouvoir exister », a-t-il expliqué. Ces formulations visent à souligner la perte de contrôle et la centralité de l’alcool dans la vie quotidienne.
Un parcours personnel et des soins multidisciplinaires
Le récit de Noémie Lenoir met en lumière la complexité du chemin vers la guérison. Son expérience illustre comment une carrière débutée tôt et des pressions sociales peuvent se conjuguer à des comportements d’évitement, puis à une dépendance. Le rôle du proche — ici son ex-compagnon — a été décrit comme un catalyseur décisif, mais le rétablissement repose, selon elle, sur un accompagnement professionnel régulier et varié.
Elle évoque un suivi entamé depuis 2011 et enrichi par des interventions complémentaires, telles que l’art-thérapie et l’équithérapie, ainsi que par des consultations avec divers spécialistes médicaux et paramédicaux. Ces éléments de prise en charge correspondent aux recommandations habituelles pour les troubles addictifs, qui préconisent une approche globale et coordonnée.
Lors de son passage médiatique, Noémie Lenoir a partagé un témoignage franc et détaillé sur les mécanismes de son alcoolisme et sur les étapes qui l’ont aidée à reprendre le contrôle de sa vie. Son récit, relayé d’abord en juin par Konbini, puis approfondi dans l’émission du 4 novembre 2025, rappelle l’importance d’un repérage précoce, d’un réseau de soutien et d’un suivi spécialisé pour celles et ceux qui rencontrent des difficultés similaires.


