Nicolas Sarkozy a profité de ses derniers instants de liberté pour assister, le 27 septembre, à un match du Paris Saint-Germain au Parc des Princes. L’ancien président, grand amateur de football, a vu le PSG s’imposer 2-0 face à l’AJ Auxerre, une sortie médiatique remarquée au lendemain d’une condamnation lourde pour sa carrière politique et personnelle.
Une présence remarquée au Parc des Princes
Le 27 septembre, Nicolas Sarkozy, âgé de 70 ans, a été aperçu dans les tribunes du stade parisien. Le Parisien et plusieurs médias ont relayé cette sortie, qui intervient peu après un rappel judiciaire brutal : deux jours plus tôt, il avait été condamné à cinq ans de prison — dont une partie ferme — pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007.
Cette apparition publique souligne le contraste entre l’agenda social de l’ancien chef de l’État et la réalité judiciaire qui se profile. Pour sa famille, notamment son épouse Carla Bruni et leurs enfants, la décision de justice a constitué « un coup de massue », selon l’expression utilisée par plusieurs titres au lendemain du verdict.
Quand et où commencera l’exécution de la peine ?
La question de la date d’incarcération et du lieu d’exécution de la peine reste centrale. Selon les informations diffusées, Nicolas Sarkozy devrait être informé officiellement le 13 octobre de la suite donnée à son dossier et des modalités pratiques de son incarcération.
Parmi les rumeurs et les sources médiatiques, la radio RTL a évoqué la prison de la Santé, au cœur de Paris, comme lieu probable d’affectation. Les journalistes ont même rapporté qu’une cellule lui serait déjà réservée, une précision reprise et commentée par plusieurs plateaux télé et radios.
Déroulé possible du séjour à la Santé : témoignages et contradictions
Le 29 septembre, dans l’émission TBT9 diffusée sur W9, une surveillante de la maison d’arrêt de la Santé, identifiée comme « Ingrid », a pris la parole à visage découvert. Elle a assuré que l’ancien président serait « traité comme les autres » et qu’il devrait, quoi qu’il en soit, subir une fouille à nu. « C’est obligatoire. En fait, le détenu se met à nu, on ne le touche pas hein. Mais on vérifie qu’il n’a rien de dangereux sur lui, pour sa sécurité et pour la nôtre aussi », a-t-elle expliqué.
Ingrid a également évoqué le possible placement de Nicolas Sarkozy dans le « quartier des vulnérables », le QB4, qui accueille les détenus dont la sécurité est considérée comme menacée. Elle a insisté sur l’absence de traitement de faveur : « Ça n’existe pas. Il n’y a pas de cellule VIP. Il aura une cellule de 9 m² comme tous les autres détenus et il sera sûrement avec un autre détenu. Ben oui, parce que la surpopulation carcérale fait que… »
Toutefois, cette description a été partiellement contestée. Hugo Vitry, secrétaire local FO Justice à la maison d’arrêt de la Santé, a démenti certains éléments auprès du Parisien, soulignant que les modalités concrètes d’accueil pouvaient différer et relever de décisions administratives prises à un niveau supérieur.
Un autre témoignage, celui de l’ancien détenu Pierre Botton, a complété le tableau auprès de RTL. Il a décrit la cellule-type de la Santé : « des douches et des toilettes à l’intérieur », un lit d’environ 80 cm de large fixé au sol, « un tout petit bureau style Ikea, lui aussi fixé au sol », une plaque chauffante et des rangements ouverts. Ce récit donne une idée pragmatique de l’espace qui pourrait être attribué à l’ancien président.
Un passé carcéral célébrité
La maison d’arrêt de la Santé a déjà accueilli des personnalités françaises au cours des dernières années. Parmi les détenus médiatisés récemment se trouvent Patrick Balkany et, plus anciennement, le comédien Pierre Palmade. Ces précédents contribuent à l’attention soutenue des médias sur l’accueil réservé à Nicolas Sarkozy.
À ce stade, plusieurs éléments restent à confirmer officiellement : la décision administrative finale quant au lieu d’incarcération, la date exacte d’entrée en détention et les conditions précises d’hébergement. Les prochains rendez-vous judiciaires et administratifs détermineront le calendrier précis et la logistique de la future détention de l’ancien président.


