Le 10 novembre 2025, Nicolas Sarkozy a quitté la prison de la Santé, à Paris, après une décision rendue le même jour par la cour d’appel de Paris. L’ancien président de la République, incarcéré depuis le 21 octobre dans le cadre de plusieurs dossiers judiciaires, était entré en détention après sa condamnation, le 25 septembre, pour « association de malfaiteurs » liée au financement de sa campagne présidentielle de 2007.
Un retour à la liberté court mais encadré
Sa remise en liberté ne signifie pas pour autant une fin des contraintes. Selon les éléments communiqués, Nicolas Sarkozy fait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire français et d’entrer en contact avec le garde des Sceaux, Gérald Darmanin. L’entourage du ministre a rappelé que « Le garde des Sceaux applique toujours les décisions de justice ». Par ailleurs, l’ex-chef de l’État se voit également interdit de prendre contact avec l’ensemble des prévenus et avec le cabinet du ministère de la Justice.
Ces mesures se situent dans le cadre des procédures en cours et de la surveillance décidée par les autorités judiciaires. Elles encadrent la période qui doit mener au procès en appel, prévu pour mars 2026, pendant lequel Nicolas Sarkozy comparaîtra libre.
Le contexte de l’incarcération et la sortie
Rappel des faits : la condamnation prononcée le 25 septembre concernait l’affaire du financement de la campagne de 2007, pour laquelle la cour avait retenu la qualification d’« association de malfaiteurs ». L’ancien président avait rejoint la prison de la Santé le 21 octobre, dans une séquence fortement médiatisée. Ce jour-là, il avait quitté son domicile au bras de sa compagne, Carla Bruni, tandis que ses enfants, notamment Louis Sarkozy et Giulia Sarkozy, étaient présents pour l’accompagner lors de cette entrée en détention.
Sa détention, qui a duré une vingtaine de jours, a été suivie de près par l’opinion publique et les médias. La décision de la cour d’appel ayant conduit à sa sortie intervient dans un calendrier judiciaire encore chargé : la procédure d’appel reste pendante et fixée à la session de mars 2026.
La première réaction publique : un message sur X
Quelques heures après sa remise en liberté, Nicolas Sarkozy a pris la parole sur son compte X. Il s’est exprimé en remerciant ceux qui l’ont soutenu durant cette période. « Au moment où je retrouve ma liberté et ma famille, je veux dire à toutes celles et ceux qui m’ont écrit, soutenu, défendu, combien je leur en suis reconnaissant. Vos milliers de témoignages m’ont bouleversé et donné la force de supporter cette épreuve », a-t-il écrit.
Il a poursuivi en évoquant la suite du parcours judiciaire : « Le droit a été appliqué. Je vais maintenant préparer le procès en appel. Mon énergie n’est tendue que vers le seul but de prouver mon innocence. La vérité triomphera. C’est une évidence que la vie enseigne ». Il a conclu sa prise de parole en rappelant que « la fin de l’histoire reste à écrire ».
Ce qui reste à venir
L’ancien président attend désormais libre la tenue de son procès en appel, programmé en mars 2026. Les mesures restrictives imposées — interdiction de sortie du territoire et d’échange avec certaines personnes précises — demeurent en vigueur jusqu’à nouvel ordre des autorités judiciaires.
La situation juridique de Nicolas Sarkozy reste donc en évolution. Les décisions de la cour d’appel et les conditions de sa libération font partie intégrante d’une procédure plus large qui se poursuivra au cours des prochains mois, avec l’espoir, pour ses avocats comme pour ses soutiens, d’obtenir une révision de la décision de première instance.
En attendant la date d’appel, l’ex-président se retrouve au centre d’un mélange d’intérêts médiatiques, de soutiens publics et de contraintes judiciaires, tandis que la procédure suit son cours devant les juridictions compétentes.


