Ce lundi 13 octobre 2025, RTL et Le Point ont annoncé qu’un événement judiciaire majeur devrait intervenir dans les jours à venir : Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison ferme avec exécution provisoire dans l’affaire du financement libyen, serait incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris. L’annonce a immédiatement suscité une forte émotion et de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Une condamnation confirmée par les médias
Fin septembre, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy coupable d’association de malfaiteurs, estimant qu’il avait laissé ses proches solliciter le régime de Mouammar Kadhafi pour financer illégalement sa campagne de 2007. La peine prononcée est de cinq ans d’emprisonnement ferme, avec une exécution provisoire ordonnée par le tribunal, selon les informations relayées par RTL et Le Point.
Malgré cet appel, la mesure d’exécution provisoire associée à un mandat de dépôt à effet différé implique que l’ancien chef de l’État doive purger une période de détention à compter du 21 octobre, précise encore la presse. Le dossier fera l’objet d’un procès en appel, demandé à la fois par Nicolas Sarkozy et par le parquet, mais l’appel ne suspend pas automatiquement l’entrée en détention lorsque l’exécution provisoire a été ordonnée.
Des éléments d’accusation et des acquittements partiels
Le tribunal a retenu l’accusation principale d’association de malfaiteurs pour les faits liés au financement libyen allégué de la campagne 2007. En revanche, Nicolas Sarkozy a été acquitté des chefs d’accusation portant sur le recel, le détournement de fonds publics et la corruption passive, d’après les comptes rendus judiciaires évoqués par les médias.
Ces précisions, issues des décisions rendues fin septembre, restent centrales pour comprendre la double dynamique du dossier : une condamnation lourde sur un chef d’accusation majeur, et des relaxes sur d’autres incriminations connexes. L’appel permettra de réexaminer ces éléments devant une juridiction supérieure, mais il ne modifie pas la calendarisation de l’incarcération si l’exécution provisoire est maintenue.
La polémique sur les réseaux sociaux
La perspective d’une incarcération de l’ancien président a déclenché une vague de réactions en ligne. Parmi elles, le comédien Yvan Le Bolloc’h a publié un message court, qui a rapidement été repris et commenté : « On va fêter ça dignement.. » (https://t.co/B4V72BHHo9). Ce commentaire public a provoqué une polémique et suscité des condamnations à la fois fortes et variées.
Certains internautes ont fustigé ce ton jugé indécent pour un ancien président. « Si la honte avait un nom, ce serait le vôtre, se réjouir de l’emprisonnement d’un ex-président qui a servi la France, c’est tomber bien bas », a écrit une abonnée. Un autre internaute a poursuivi : « Quelle honte ce tweet… Les adversaires politiques doivent être incarcérés ?? Allez, au goulag ceux qui ne sont pas d’accord avec vous ! Ça en dit long sur ce que pourrait donner la gauche au pouvoir aujourd’hui !! Quelle honte… »
Un troisième commentaire, également diffusé sur les réseaux, a jugé inquiétante la réjouissance publique : « Il y a quelque chose d’étrange à se féliciter pour l’enfermement d’un homme. Serait-ce la nostalgie d’un temps où l’on assistait aux exécutions comme à un spectacle ? Se revendiquer de ‘Badinter’ et se réjouir de l’enfermement. » Ces prises de position illustrent la polarisation qui entoure l’affaire et la difficulté du débat public à concilier émotion et considération des procédures judiciaires.
Quelles suites attendues ?
À ce stade, la date du 21 octobre est avancée par RTL et Le Point pour l’entrée en détention de Nicolas Sarkozy à la Santé. Le procès en appel est également programmé à la demande de l’ex-président et du parquet, sans que la procédure d’appel suspende automatiquement l’exécution de la peine lorsque le tribunal en a décidé ainsi.
Les prochaines semaines s’annoncent donc décisives : elles marqueront à la fois une étape pénale concrète — la mise à exécution de la peine — et la poursuite de l’examen judiciaire en appel. Les développements seront observés de près, tant pour leur portée juridique que pour leurs répercussions politiques et médiatiques.


