Le sort de Nicolas Sarkozy doit se préciser le 13 octobre prochain : c’est à cette date, ont rappelé les commentateurs, que sera fixé le lieu de son incarcération. La question intéresse l’opinion publique autant que la sphère politique : où l’ancien président purgera-t-il la peine qui lui a été infligée ?
Rappel de la condamnation et situation juridique
Le 25 septembre dernier, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans le cadre de l’enquête sur le supposé financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse en 2007. Il a immédiatement annoncé faire appel. Cependant, en attendant l’examen de ce recours, il doit, selon les décisions de justice, se conformer à la procédure en vigueur jusqu’au 13 octobre.
Cette situation installe un double mouvement : d’une part, une contestation juridique qui passera par l’appel ; d’autre part, la mise en place pratique de l’exécution de la peine, dont la localisation et les modalités devraient être précisées à la date annoncée.
Un message public et des remerciements
Peu après la condamnation, Nicolas Sarkozy a utilisé son compte Instagram pour s’adresser directement à ses sympathisants. Face caméra, il a tenu des propos clairs et combatifs : « Bien sûr, c’est une épreuve […] mais je veux que vous sachiez que je ne me laisserai pas faire, que nous allons vaincre parce que la vérité et l’innocence doivent triompher. »
Dans la même intervention, il a remercié ceux qui lui avaient témoigné leur solidarité. L’ancien chef de l’État, père de Giulia et de trois garçons, conserve une base de soutiens, mêlant anonymes et proches connus, qui se sont rassemblés dans les jours qui ont suivi le verdict.
Un « pot amical » avant l’échéance
Le mercredi 8 octobre, Nicolas Sarkozy a organisé ce que la presse a qualifié de « pot amical » au Pavillon des Étangs, dans le Bois de Boulogne, à l’ouest de Paris. Selon les informations relayées, environ 150 personnes y ont participé.
Parmi les présents, RTL a signalé la présence des avocats de l’ancien président. Le Figaro a pour sa part mentionné plusieurs visages familiers : Rachida Dati, ancienne ministre de la Culture et amie, ainsi que des membres de sa famille, dont son épouse Carla Bruni, son fils Jean et son beau-fils Aurélien.
Durant cette soirée, Nicolas Sarkozy a prononcé un discours résolument optimiste sur l’issue de l’affaire. Il a notamment déclaré : « Je voulais vous dire que la fin de l’histoire n’est pas écrite. Dans n’importe quel pays doté d’un État de droit on aurait conclu à ma probité. L’affaire Dreyfus, Le Comte de Monte Cristo ont commencé par un faux. À chaque fois, la vérité finit toujours par triompher. Ce n’est qu’une question de temps. » Ces propos ont été relatés par des participants et repris à l’antenne par plusieurs médias, dont l’émission « Tout beau tout neuf » où Gilles Verdez est revenu sur le ton et le contenu de ce discours.
Un ancien président déterminé
La tonalité générale des déclarations et de la réunion montre un homme qui, publiquement, refuse de se résigner. Le message de combattivité adressé aux soutiens vise à consolider une image d’innocence et de confiance dans les mécanismes de la justice.
Reste que la procédure judiciaire suit son cours : appel a été annoncé et l’exécution de la peine attend des précisions concrètes. La date du 13 octobre est désormais l’étape à laquelle les observateurs attendent des éléments tangibles sur la manière dont la condamnation sera mise en œuvre.
Les prochains jours seront donc déterminants pour savoir où et dans quelles conditions Nicolas Sarkozy accomplira la peine prononcée en première instance. Les déclarations publiques, les soutiens rassemblés et la stratégie d’appel éclaireront la suite du dossier, sans pour autant préjuger du résultat des voies de recours engagées.
