La communauté des séries françaises est en deuil : la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) a annoncé le décès de Nicolas Jean, scénariste et co-créateur notamment de la série HPI. Selon la SACD, il est décédé subitement le 29 septembre 2025 à l’âge de 63 ans.
Hommages et témoignages
Florence Philipponnat, administratrice à la SACD, a publié sur Facebook un message ému rendant hommage à l’homme et à l’artisan disparu. Elle écrit : « Cher Nicolas, tu avais 63 ans, tu nous as quittés subitement le 29 septembre 2025, nous laissant sur le bord du chemin avec notre peine infinie et le souvenir de ta personnalité si attachante. Tu resteras une source d’inspiration pour nous. Nous ne t’oublierons jamais ».
Dans ce même hommage, Florence Philipponnat décrit Nicolas Jean comme « un homme d’une grande loyauté ainsi qu’un boulimique de travail, jamais à court d’idées, un esprit en perpétuelle ébullition, ne ménageant pas sa peine. Il aimait la nature, il aimait ses chiens – il avait un cœur tendre sous son apparence de force tranquille. Ses amis connaissent tous aussi sa grande passion pour l’aviation, un sujet sur lequel il était intarissable ! Il aimait la liberté. Il s’est envolé… ».
La SACD a également publié un communiqué soulignant l’importance de son parcours et saluant son apport à la fiction télévisuelle française. « C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la disparition de Nicolas Jean, co-créateur entre autres de la série HPI. Nicolas Jean est entré dans le métier il y a treize ans et a fait une ascension fulgurante. Autodidacte, au parcours atypique dont il a su nourrir ses récits de fiction, il s’est imposé très rapidement comme un scénariste talentueux et incontournable à la télévision », indique le texte.
La SACD ajoute : « Il avait un don pour inventer des concepts originaux en toute liberté, en s’affranchissant des carcans imposés. Et il savait s’entourer intelligemment d’auteurs et d’autrices créatifs pour les développer avec lui, car il était dans le partage et la générosité ».
Une carrière marquée par des succès télévisuels
Entré dans le métier il y a treize ans, Nicolas Jean s’est fait connaître pour son sens de l’idée et sa capacité à créer des personnages attachants. Il est notamment co-créateur de HPI, série populaire portée par Audrey Fleurot et qui a rencontré un large public.
C’est à lui que l’on doit le personnage de Morgane Alvaro, la technicienne de surface à la personnalité explosive qui devient consultante pour la DNPJ de Lille. Le contraste entre son statut social et son intelligence hors norme fait le sel de la série. Le concept général de HPI, souligne le récit diffusé, trouverait son origine dans une idée donnée par le fils de Nicolas Jean, lui-même diagnostiqué « haut potentiel intellectuel » — une information rapportée dans les hommages et attribuée au scénariste.
Au-delà de HPI, le nom de Nicolas Jean apparaît au générique de nombreuses séries françaises. Il a travaillé sur des titres aussi divers que Candice Renoir, Le juge est une femme, La Mante, Les Impatientes, Prométhée et Tout pour Agnès. Il a aussi contribué à une série phare de TF1, diffusée quotidiennement : Demain nous appartient.
Un auteur autodidacte et fédérateur
La SACD insiste sur le profil atypique de Nicolas Jean : autodidacte, il a su tirer parti de son parcours personnel pour nourrir ses récits. Son sens de l’invention et sa volonté de s’affranchir des cadres traditionnels ont permis l’émergence de concepts originaux, selon l’organisation.
Collègues et collaborateurs ont salué sa capacité à travailler en équipe et à fédérer autour d’idées nouvelles. La SACD évoque son goût du partage et sa générosité dans le travail d’écriture, qualités qui ont facilité l’éclosion de projets collectifs.
Une disparition ressentie
La nouvelle de ce décès soudain a provoqué une vague d’émotion chez ceux qui l’ont côtoyé, tant sur le plan professionnel que personnel. Les hommages soulignent autant son talent que sa personnalité chaleureuse et ses passions, parmi lesquelles la nature, ses chiens et l’aviation.
Aucun détail supplémentaire sur les circonstances de son décès n’a été communiqué dans le communiqué de la SACD. Les informations disponibles proviennent principalement des communiqués et du message publié par Florence Philipponnat, et c’est à ces sources que se réfèrent les éléments rapportés ici.
Son nom restera lié à plusieurs succès télévisuels récents et à la création d’un personnage devenu emblématique grâce à l’interprétation d’Audrey Fleurot. Dans le milieu des scénaristes et des auteurs, Nicolas Jean est décrit comme un créateur généreux, passionné et prolifique, dont la disparition laisse un vide.
