Un discours inhabituel et assumé

Ce jeudi 4 septembre 2025, Matthieu Delormeau a pris la parole pour revenir sur des années qu’il qualifie de « difficiles ». L’ancien animateur du Mag d’NRJ12, très présent dans les colonnes people ces dernières saisons, a livré un témoignage sobre et émouvant au sujet de sa descente aux enfers depuis son départ de TPMP en 2023.

Déjà revenu à l’antenne le 1er septembre 2025, lors de la rentrée de Cyril Hanouna et du lancement de TBT9, Delormeau avait reconnu ses torts et mis en garde les téléspectateurs contre les dangers de la drogue. Ce jeudi, il est allé plus loin, expliquant dans le détail le contexte personnel et professionnel qui l’a conduit à sombrer.

La genèse d’une descente

Selon ses propres mots, la rupture avec l’émission et le monde de la quotidienne ont été le point de bascule. « Je quitte l’émission, je fais le tour des chaînes, elles me massacrent. Ils m’ont même dit : ‘Mais tu étais avec Cyril Hanouna ? Eh bien maintenant, tu sais quoi ? Maintenant que t’es plus avec lui, que t’es plus protégé par lui, on t’enlève tes prod’. Donc la boîte de prod coule. Je fais 150.000 euros de perte. Mon associé est très malade, plus aucune chaîne de télé, mon mec me quitte et il a raison parce que j’ai fait des bêtises », a déclaré Matthieu Delormeau.

Sans salaire, sans contrats, et traversant une fragilité affective, il décrit une période d’anxiété permanente: « L’anxiété, c’est quand tu as peur de tout, tu sais pas pourquoi. Tu as peur de mourir, t’as peur que les autres aillent mal, t’as peur de plus avoir de boulot, t’as peur de plus avoir d’argent. J’étais anxieux tout le temps, tout le temps, tout le temps. »

C’est lors de dîners chez des amis qu’il raconte avoir « goûté » à la drogue. « Et je goûte à un produit et je me rends compte que… c’était de la cocaïne. Et je me rends compte que quand je prends ça, je vais très bien (…) moi, quand je rentrais le soir chez moi, j’avais plus d’amis, j’avais plus de copains, le téléphone sonne plus quand tu t’arrêtes de faire de la télé », a-t-il expliqué, détaillant la sensation d’apaisement immédiat que la prise lui procurait.

Les affaires judiciaires et le parcours de soins

Le récit public n’omet pas les conséquences judiciaires. En juillet 2024, Matthieu Delormeau a été interpellé à Paris en flagrant délit d’achat de cocaïne, première affaire mentionnée par l’intéressé.

Quelques mois plus tard, le 25 février 2025, il a de nouveau été surpris en flagrant délit d’achat de cocaïne alors qu’une injonction thérapeutique de soins lui avait été imposée. Placé en garde à vue, il a ensuite été relâché. Le caractère récidiviste de ces faits a entraîné l’ouverture d’une procédure se traduisant par une amende prévue par ordonnance pénale, ainsi qu’un rappel de ses obligations de soins.

Lors de ses apparitions, Delormeau a aussi évoqué un passage en cure et son séjour en garde à vue, sans entrer dans des détails judiciaires supplémentaires. Il a profité de ces moments télévisés pour alerter directement le public: « Il suffit de six prises de cocaïne pour devenir addict », a-t-il affirmé, avant d’ajouter que « Quand tu deviens addict, c’est la pire chose du monde ». Ces déclarations s’inscrivent dans une logique de prévention et de mise en garde.

Un message tourné vers la prévention

Si son récit contient des confessions personnelles et des chiffres précis (comme la perte financière de 150 000 euros qu’il évoque), Matthieu Delormeau a surtout choisi d’utiliser sa visibilité pour sensibiliser. Ses témoignages, rapportés à l’antenne de TBT9, mêlent auto-critique et volonté d’aider: il reconnaît ses erreurs et alerte sur la rapidité avec laquelle l’usage peut entraîner une dépendance.

Dans un registre people mais sincère, il raconte la solitude qui accompagne la chute médiatique et la façon dont la drogue est venue masquer un mal-être. Son intervention publique du 4 septembre marque une étape: rendre compte d’une trajectoire chaotique tout en encourageant une prise en charge et une réflexion sur les risques.

Ses déclarations relanceront sans doute les discussions sur la pression médiatique et la santé mentale des personnalités publiques. Pour l’heure, Matthieu Delormeau a choisi la parole pour raconter son histoire et mettre en garde ceux qui pourraient se retrouver dans une situation comparable.