Marlène Jobert, 85 ans : icône du cinéma français et mère d’Eva Green, touchée et marquée par l’affaire Harvey Weinstein

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Le 4 novembre 2025, Marlène Jobert célèbre ses 85 ans. Icône du cinéma français, elle s’est imposée dès la fin des années 1960 et a construit une carrière dense, faite de rôles marquants et de collaborations avec les grands noms du cinéma hexagonal et international.

Une carrière marquée par des succès immédiats

Marlène Jobert explose en 1968 grâce à Alexandre le Bienheureux, partagé avec Philippe Noiret, et enchaîne rapidement une série de films devenus références. Parmi eux figurent Le Voleur de Louis Malle (1967) avec Jean-Paul Belmondo, Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard (1968) et L’Astragale de Guy Casaril (1968).

Les années 1970 confirment son statut d’actrice incontournable : elle brille dans Dernier Domicile connu de José Giovanni (1970) aux côtés de Lino Ventura, Le Passager de la pluie de René Clément (1970) avec Charles Bronson, puis Les Mariés de l’an II de Jean-Paul Rappeneau (1971) avec Jean-Paul Belmondo. Elle collabore aussi avec Philippe de Broca, Claude Chabrol, Robert Enrico ou Claude Lelouch.

Parallèlement, Marlène Jobert s’investit en tant que productrice via sa société MJ. Elle coproduit des titres tels que Juliette et Juliette (1974) avec Annie Girardot et Nous ne vieillirons pas ensemble (1972) de Maurice Pialat avec Jean Yanne. À l’époque, elle figure parmi les actrices les mieux payées, aux côtés d’Annie Girardot.

Transition vers la narration et la lecture pour enfants

Dans la seconde partie de sa carrière, Marlène Jobert se tourne vers un registre différent : la lecture et le conte. En 1979, elle lit Jean-Jacques Prévert et devient conteuse pour enfants, puis narratrice des Plus Beaux Contes du monde. Ce virage lui permet de cultiver une autre facette de son talent, moins exposée aux projecteurs mais très appréciée du jeune public.

À la maison, sa notoriété ne laissait pas présager que sa propre fille deviendrait, elle aussi, une star internationale. Ce passage de témoin familial s’inscrit aujourd’hui comme un élément fort du patrimoine culturel de la famille Jobert-Green.

Eva Green : d’un théâtre parisien à Hollywood

Eva Green, née le 6 juillet 1980 à Paris, est la fille de Marlène Jobert et de Walter Green, chirurgien-dentiste suédois rencontré en 1976. Elle a une sœur jumelle, Joy. Eva débute au théâtre en 2001 avec Jalousie en trois fax, une pièce qui lui vaut une nomination aux Molières.

Au cinéma, elle se révèle au grand public en 2003 dans Innocents de Bernardo Bertolucci, aux côtés de Louis Garrel et Michael Pitt. Sa carrière la conduit ensuite aux États-Unis : elle est Sibylla dans Kingdom of Heaven de Ridley Scott (2005) avec Orlando Bloom, puis l’amante de James Bond dans Casino Royale (2006) de Martin Campbell.

Eva poursuit avec des rôles marquants dans des productions hollywoodiennes : Sin City : J’ai tué pour elle (2014) de Robert Rodriguez, 300 : La Naissance d’un empire (2014). Elle devient également muse de Tim Burton dans Dark Shadows (2012), Miss Peregrine (2016) et Dumbo (2019). De retour en France, elle incarne Milady dans Les Trois Mousquetaires (2023) de Martin Bourboulon avec Vincent Cassel.

Une carrière entachée par une affaire internationale

La trajectoire d’Eva Green n’a pas été exempte de drames. Lors de l’éclatement de l’affaire Harvey Weinstein en 2017, plus de 80 femmes, dont Rose McGowan, Gwyneth Paltrow ou Ashley Judd, accusent le magnat de l’industrie cinématographique d’abus de pouvoir, de harcèlement, d’agression et de viol. Ce scandale a lancé le mouvement #MeToo à l’échelle mondiale.

Marlène Jobert a témoigné en 2017 sur Europe 1 au sujet de son enfant : « Ma fille Eva a été victime de cet horrible bonhomme … Il est tenace, il insiste pendant plusieurs mois, dès qu’il passait à Paris, il l’appelait ». Selon elle, Weinstein prétextait un scénario et un beau rôle pour la convoquer. « Elle était un peu intimidée, ce type avait tellement de pouvoir ! » a-t-elle dit.

Jobert rapporte encore : « Il a dû lui mettre tellement de bâtons dans les roues, car il était vexé » et explique qu’Eva, jeune actrice, ne répondait pas face à ces pressions. Elle affirme que Weinstein menaçait de la « détruire professionnellement » et qu’une réaction brutale pouvait entraîner des conséquences sur les castings et les choix des réalisateurs.

À l’époque, Marlène Jobert dit s’être butée au silence imposé par la peur : Eva lui aurait répondu « Surtout pas ! Tu ne peux pas savoir le mal dont il est capable ». Jobert a confié que sa fille « a mis du temps à s’en remettre, elle préfère oublier et ne pas en parler ». Elle ajoutait : « Ce n’est pas possible que ce type soit impuni, il faut que cet odieux personnage soit poursuivi ».

Sur le plan judiciaire, Harvey Weinstein a été condamné à 23 ans de prison à New York en 2020 pour viol et agression sexuelle. Il a également reçu une peine de 16 ans en Californie en 2022. Rejugé à New York dès avril 2025, il a été condamné le 11 juin pour un acte sexuel criminel. Âgé de 73 ans, diminué par un cancer et du diabète, il purge encore sa peine en prison malgré une hospitalisation pour soins.

Aujourd’hui, alors que Marlène Jobert souffle ses 85 bougies, son parcours et celui de sa fille forment un récit commun : l’un, celui d’une carrière nationale exemplaire ; l’autre, celui d’une trajectoire internationale marquée par des succès et des blessures. Les deux restent présentes dans le paysage culturel, chacune à sa manière.

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