Ce vendredi 17 octobre 2025, France 3 proposera une nouvelle édition de La boîte à secrets, animée par Faustine Bollaert. Fidèle au format, l’émission mettra à l’honneur trois invités venus d’univers très différents : la chanteuse Santa, l’acteur et humoriste Arnaud Ducret, et la danseuse étoile et chorégraphe Marie‑Claude Pietragalla.
Une émission de confidences et d’archives
La soirée promet de mêler messages personnels, témoignages émouvants et archives professionnelles. Pour chacun des trois invités, proches et collaborateurs enverront des vidéos et prendront la parole, selon le déroulé habituel du programme.
Pour Marie‑Claude Pietragalla, en particulier, le montage préparé par l’équipe laisse entendre une plongée dans sa vie intime et artistique : retrouvailles avec « les hommes de sa vie » au sens large — compagnon, collaborateurs, protégés et maîtres — mais aussi scènes d’émotion et souvenirs de carrière.
Des débuts précoces jusqu’à l’étoile
Née en 1963, Marie‑Claude Pietragalla a su très tôt qu’elle deviendrait danseuse. Inscrite à des cours par sa mère, elle entre à 10 ans dans l’école de danse du Ballet de l’Opéra national de Paris, après avoir assisté à un spectacle de Maurice Béjart qui la marque profondément.
À 16 ans, elle intègre le corps de ballet de l’Opéra. Sa progression institutionnelle est régulière : quadrille en 1980, coryphée en 1981, sujet en 1982. En 1988, à 25 ans, Rudolf Noureev la nomme première danseuse. Le 22 décembre 1990 restera une date clé : Patrick Dupond la nomme étoile à l’issue d’une représentation de Don Quichotte où elle incarne Kitri.
Étoile entre 1990 et 1998, Pietragalla quitte l’Opéra de Paris à 35 ans, au sommet de sa renommée, après avoir imposé son style et son engagement scénique.
Collaborations majeures et répertoires
Pietragalla a travaillé avec des chorégraphes emblématiques. Elle danse pour Maurice Béjart des pièces comme Le Sacre du printemps et Boléro en 1986, ainsi que Life et Juan y Teresa.
Sous la direction de Rudolf Noureev, elle interprète Le Lac des cygnes à plusieurs reprises (1983–1988) et en prend le rôle principal en 1992. Elle figure aussi au générique de La Bayadère (1996), Roméo et Juliette (1995 et 1998), Cendrillon (2000), ainsi que des titres populaires tels que Giselle et Carmen.
Ces collaborations témoignent d’une carrière construite entre héritage classique et modernité chorégraphique.
De la scène à la direction artistique
Pietragalla nourrit rapidement l’ambition de créer et de diriger. Après un passage à la tête du Ballet national de Marseille, elle fonde en 2005, avec le danseur et chorégraphe Julien Derouault — compagnon et partenaire artistique — le Théâtre du corps Pietragalla–Derouault.
Basée d’abord à Bagnolet, la compagnie se donne pour projet de mêler danse classique, contemporaine et influences hip‑hop, en s’inspirant de la littérature. Cette démarche a été présentée comme une volonté de renouveler les formes et d’ouvrir la danse à d’autres publics.
Un parcours au cinéma et à la télévision
Sur grand écran, Pietragalla apparaît dès 1988 dans Une étoile pour l’exemple de Dominique Delouche. Elle tourne ensuite dans À Constantin (1997) de Laurent Blin, puis dans Quand je vois le soleil (2003) de Jacques Cortal, où elle donne la réplique à Florent Pagny.
On la retrouve plus tard dans Livide (2011) de Julien Maury et Alexandre Bustillo, puis dans Sahara (2017) de Pierre Coré, où elle tient le rôle intitulé Pietra. Ces incursions au cinéma complètent un parcours scénique très riche.
À la télévision, le grand public la connaît surtout pour son rôle de juge dans Danse avec les stars. Elle intègre le jury en 2012, lors de la troisième saison, aux côtés de Jean‑Marc Généreux, Chris Marques et Shy’m, et participe au programme jusqu’en 2016.
Rencontres marquantes et transmission
Parmi les moments évoqués publiquement figure sa relation avec de jeunes talents. En 2015, Pietragalla a salué sur Twitter la prestation de Loïc Nottet à l’Eurovision, où il représentait la Belgique avec Rhythm Inside. Suite à cet élan de soutien, TF1 a ensuite retenu l’artiste pour Danse avec les stars, où il danse notamment Le Lac des cygnes en version contemporaine avec Denitsa Ikonomova et Pietragalla lors de la demi‑finale. Loïc Nottet remporte la sixième édition du concours.
Les archives et les témoignages que diffusera La boîte à secrets devraient rappeler autant le rôle de Pietragalla comme interprète que comme pédagogue et passeuse, fidèle à une trajectoire marquée par la rencontre avec des maîtres et par la volonté de transmettre.
La séquence dédiée à Marie‑Claude Pietragalla s’annonce donc centrée sur des émotions partagées et des archives rares, au même titre que les portraits de Santa et d’Arnaud Ducret, dont la soirée promet de révéler des messages personnels et des images d’archive.


