Mauvaise nouvelle pour Maeva Ghennam : le tribunal correctionnel de Paris l’a condamnée vendredi 10 octobre 2025 à un an de prison avec sursis et à une forte amende pour « pratique commerciale trompeuse ». Si l’influenceuse, suivie par des millions de personnes sur Instagram et ancienne candidate de télé‑réalité (Les Marseillais), échappe à une incarcération immédiate, elle devra néanmoins régler une amende de 150 000 euros, rappelle Le Parisien, en lien notamment avec la promotion d’une crème présentée comme capables d’augmenter le volume des seins et des fesses. Elle avait déjà évoqué, publiquement, une période de grave dépression par le passé, information qui contextualise sa trajectoire médiatique mais qui n’intervient pas dans le volet judiciaire décrit par la décision du tribunal.
Des promotions variées pointées du doigt
Selon l’acte de poursuite et les éléments rapportés par la presse, la justice a mis en lumière plusieurs campagnes de promotion réalisées par Maeva Ghennam entre janvier 2020 et novembre 2023. Outre la crème aux effets « grossissants », elle est accusée d’avoir fait la publicité d’un thé amincissant et de bonbons vendus comme capables de faire repousser les cheveux en trois mois.
La justice a également relevé des promotions de services financiers — des conseils de paris sportifs assortis de promesses de « gains assurés » — et la mise en avant de formations présentées comme gratuites dans le domaine des soins esthétiques. D’autres publications portaient sur des méthodes de blanchiment dentaire « à l’américaine » et sur des vêtements, parfois sans indiquer qu’il s’agissait de contenus rémunérés.
Le tribunal a notamment regretté que « Mme Ghennam n’annonce jamais son intention commerciale » dans les vidéos et publications visées. Ces posts pouvaient lui rapporter, selon l’instruction citée par le tribunal, jusqu’à 1 500 euros l’unité.
Procédure, défense et transaction refusée
Maeva Ghennam n’a pas pu comparaître en personne devant le tribunal correctionnel de Paris. Elle se trouvait à Dubaï et s’est fait représenter par son avocat, Me Ilyacine Maallaoui. L’avocat a indiqué que sa cliente était, à ce moment, interdite de quitter les Émirats arabes unis en raison d’un litige Dont il n’a pas précisé la nature.
Toujours selon Le Parisien, l’influenceuse a refusé une proposition de transaction proposée par la répression des fraudes (DGCCRF) qui portait sur une amende de 120 000 euros. À l’audience, la principale intéressée a reconnu s’être « emballée » au sujet de ses placements de produits.
Elle a en outre déclaré ne jamais avoir investi dans les produits financiers qu’elle conseillait, information qui a alimenté les critiques et figure parmi les reproches mis en avant par l’accusation.
Sanction et enjeux
La condamnation prononcée le 10 octobre 2025 combine une peine d’un an de prison avec sursis et des sanctions financières substantielles. Concrètement, la suspension de peine signifie que Maeva Ghennam n’ira pas en prison si elle respecte les obligations imposées par le jugement et n’est pas de nouveau condamnée dans le délai fixé par la juridiction.
Le volet financier reste lourd : 150 000 euros au titre de la « pratique commerciale trompeuse », somme nettement supérieure à la transaction initialement proposée par la DGCCRF, selon les informations publiées.
Sur le plan médiatique, cette décision marque un revers pour une personnalité dont l’activité commerciale via les réseaux sociaux constitue une part essentielle des revenus et de l’image publique. Le dossier illustre par ailleurs la vigilance croissante des autorités vis‑à‑vis des pratiques commerciales sur les plateformes d’influence, où l’absence de transparence sur les « placements de produits » est de plus en plus sanctionnée.
Enfin, si l’affaire comporte des éléments factuels rapportés par la presse (Le Parisien) et consignés par le tribunal, certaines précisions — notamment la nature exacte du litige aux Émirats mentionné par l’avocat — restent non détaillées publiquement. Les éléments de contexte recueillis permettent néanmoins de comprendre l’essentiel des chefs d’accusation et des conséquences immédiates de la décision judiciaire.


