Le débat a pris une tournure tendue mercredi 29 octobre 2025 sur le plateau de l’émission Les Grandes Gueules. Invité pour présenter son nouveau livre publié chez Fayard, Jordan Bardella s’est vu rappeler une information financière sensible par le journaliste Alain Marschall : selon Le Point, son premier ouvrage aurait rapporté près de 700 000 euros de droits d’auteur. La question, lancée en direct, a visiblement crispé le président du Rassemblement national et déclenché un échange animé entre les deux hommes.
Une question directe qui fâche
Sur un ton frontal, Alain Marschall a demandé : « Est-ce qu’on peut être encore connecté aux Français smicards quand on gagne 700 000 euros de droits d’auteur ? » La mention du montant, attribuée au journal Le Point, a immédiatement provoqué une réaction de Bardella, qui a d’abord choisi de recentrer la discussion sur la vente de son livre.
« Mon premier livre (Ce que je cherche, paru en novembre 2024 aux éditions Fayard), il s’est bien vendu », a répondu Jordan Bardella, faisant référence aux chiffres de ventes déjà connus. Le rapprochement entre succès éditorial et question d’identification aux classes populaires a marqué la tonalité de l’échange.
Ventes et chiffres cités en direct
Le premier ouvrage de Jordan Bardella s’est, selon plusieurs sources et déclarations publiques, vendu à plus de 200 000 exemplaires. Sur le plateau, Bardella a chiffré lui-même ces ventes à « près de 230 000 », liant ce succès à l’intérêt porté aux idées et solutions qu’il défend avec Marine Le Pen et le Rassemblement national.
« Si j’en ai vendu près de 230 000, c’est peut-être que les solutions que je propose aux Français, les idées que nous défendons avec Marine Le Pen et le Rassemblement national… », a déclaré Bardella avant d’interrompre l’échange d’un revers de main : « Vous allez peut-être me dire votre salaire ? » La riposte visait à renvoyer la question d’argent à l’interlocuteur qui l’avait posée.
La réponse du journaliste et la suite de l’échange
Alain Marschall n’a pas évité la confrontation et a répondu en direct : « Si vous voulez, c’est 10 000 euros par mois. » L’aveu de revenus a surpris l’assemblée et entraîné une nouvelle réaction de Bardella, contraint d’expliquer son parcours et ses choix.
« Pardon, j’ai grandi dans une cité HLM de Seine-Saint-Denis. J’ai beaucoup travaillé pour être président de mon mouvement politique et pour être aujourd’hui à la tête d’une formation politique qui a vocation à gouverner et peut-être à présider notre pays dans quelques mois et je n’ai pas honte du travail que je fais pour mes compatriotes », a répliqué le leader du RN, tentant de replacer la discussion dans le registre du mérite et de l’engagement politique.
Malgré ces précisions, la séquence n’a pas vraiment éclairci les auditeurs sur le point de départ : la question des revenus issus des droits d’auteur et leur compatibilité avec la posture politique revendiquée d’être proche des « Français smicards ». L’ambiance est restée électrique, et l’échange s’est poursuivi sous le regard critique des autres intervenants.
Contexte et sources citées
Plusieurs éléments chiffrés ont été évoqués lors de l’émission : la somme de 700 000 euros attribuée par Le Point aux droits d’auteur du premier livre de Bardella, et des ventes totales d’ouvrages que l’intéressé a lui-même estimées « près de 230 000 ». Le livre mentionné est Ce que je cherche, paru en novembre 2024 aux éditions Fayard.
La séquence a été partagée sur les réseaux sociaux via un court extrait vidéo, publié sur Twitter sous la forme d’un lien : https://pic.twitter.com/Tu2QKwtCSm. Elle illustre la porosité entre débats éditoriaux et questions politiques lorsqu’il s’agit de personnalités publiques dont la parole et les revenus sont scrutés.
Dans un contexte où la question des ressources personnelles des responsables politiques alimente régulièrement le débat public, cet échange entre Jordan Bardella et Alain Marschall rappelle la sensibilité des thèmes liés à l’argent et à la représentation. Les propos tenus restent, pour l’essentiel, attribués aux protagonistes et aux sources citées en direct.
