Ce mardi 2 décembre, Léa Salamé a dû s’excuser à l’antenne après une séquence du JT de 20 heures de France 2 qui s’est révélée être un canular. La journaliste de 46 ans, qui a succédé à Anne‑Sophie Lapix à la présentation du journal, est revenue sur un reportage diffusé la veille et consacré aux escroqueries sentimentales, puis a précisé une erreur commise lors d’un Grand Format dédié au pouvoir d’achat diffusé le 1er décembre.
La confidence d’excuses : « falsification d’identité »
Après le sujet sur les arnaques affectives, Léa Salamé a repris la parole pour rectifier le tir : « Et puisque nous parlons de fiabilité de l’information, nous tenions à vous signaler qu’hier lors de notre reportage sur les promotions et les bons plans dans les supermarchés, une des personnes interviewées a trompé l’une de nos journalistes en falsifiant son identité. Il s’agissait en fait d’un humoriste adepte de canulars. »
Dans ce « Grand Format » diffusé le 1er décembre, la compagne de Raphaël Glucksmann proposait un dossier sur le pouvoir d’achat. L’un des reportages, intitulé « Champions des promos », suivait un personnage présenté sous le nom d’« Arnaud Rolland », décrit comme un trentenaire touchant 1 300 euros par mois d’allocations chômage.
La séquence montrait « Arnaud » parcourant les rayons avec des bons de réduction. À la caisse, alors qu’il aurait dû payer environ 13 euros de marchandises, le ticket affichait 10,05 euros. La journaliste conclut que ces petites économies lui permettaient de gagner « trente euros » par mois. Mais, a précisé Léa Salamé à l’antenne, « Arnaud Rolland n’existe pas ». La personne interviewée avait falsifié son identité.
La suppression du sujet et l’identité révélée
Depuis la révélation, la séquence n’est plus disponible en replay sur le site du JT de 20 heures. France 2 a visiblement choisi de retirer la vidéo pour ne pas donner de visibilité à l’auteur du canular.
L’homme derrière la supercherie est identifié comme Mehdi Jibril, humoriste plus connu sur les réseaux sous le pseudonyme « Mehdi tu connais ». Sur Instagram, il a partagé la séquence du reportage et l’a commentée en invitant les internautes à « Prends ta place pour mon spectacle ». Cette publication a coïncidé avec la mise en vente des billets pour son premier spectacle, intitulé Tu prépares quoi encore ?, dont une représentation est annoncée le 26 février 2026 à 21h30 à la Scène Parisienne.
Sur ses comptes, Mehdi tu connais a déjà multiplié les mises en scène visant à tromper l’image et les médias : selon les éléments publiés, il a diffusé de fausses photos le montrant aux côtés de Rihanna à la Fashion Week de Paris, s’est incrusté déguisé en Napoléon lors d’un duplex devant la pyramide du Louvre, et s’est fait passer pour le garde du corps d’un sosie de Tom Cruise au dernier Festival de Cannes. Ces actions font partie de sa stratégie d’humour et de promotion sur les réseaux sociaux.
Conséquences et réactions
Sur le plateau, l’aveu de Léa Salamé a valu des excuses explicites aux téléspectateurs. La chaîne a agi en retirant la séquence du replay, privant ainsi l’auteur du canular d’une diffusion prolongée. L’humoriste, de son côté, semble avoir tiré parti de l’incident pour faire la promotion de son spectacle en publiant l’extrait et un message invitant les internautes à acheter des places.
Cette affaire souligne la difficulté, pour des rédactions, à vérifier l’identité et les intentions de personnes intervenant devant une caméra, surtout lorsqu’elles sont entraînées à la mise en scène et à la viralité sur les réseaux sociaux. Elle rappelle aussi la vulnérabilité des formats longs et des reportages dits « grand format » face aux comportements de détournement conçus pour créer un buzz.
Les protagonistes apparaissent désormais clairement identifiés : la journaliste Léa Salamé, la chaîne France 2 et l’humoriste Mehdi Jibril, alias Mehdi tu connais. Les éléments publics — diffusion du reportage, retrait du replay, publications Instagram de l’humoriste et l’annonce de son spectacle — constituent l’essentiel des faits tels que rapportés.
Aucune information supplémentaire sur d’éventuelles poursuites ou démarches internes à France 2 n’a été communiquée publiquement au moment de la publication de cet article.
