Laurent Voulzy fête ses 77 ans : comment lui et Alain Souchon ont transmis leur héritage à leurs fils — Julien Voulzy, Pierre Souchon et Les Cherche Midi

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Ce 18 décembre 2025, Laurent Voulzy fête ses 77 ans. Pour un musicien discret et raréfié dans le paysage médiatique, cette date rappelle une carrière longue de plus d’un demi-siècle, indissociable d’une rencontre essentielle : celle avec Alain Souchon. Leur collaboration, à la fois artistique et amicale, a marqué durablement la chanson française et s’est même prolongée au sein d’une génération suivante.

Une rencontre qui va tout changer

À la fin des années 1960, Laurent Voulzy officie comme guitariste et chef d’orchestre auprès de Pascal Danel. C’est grâce à Bob Socquet, alors directeur artistique de RCA Records, que Voulzy croise le chemin d’Alain Souchon au début des années 1970. Très vite, la complémentarité devient évidente : Souchon apporte des textes sensibles, souvent teintés d’ironie et de mélancolie ; Voulzy compose des mélodies ciselées, influencées par la pop anglo-saxonne.

Leur premier grand succès commun survient en 1974 avec J’ai dix ans. Écrite et interprétée par Alain Souchon, la chanson est mise en musique par Laurent Voulzy et trouve immédiatement son public. Les albums qui suivent, Bidon (1976) et Jamais content (1977), offrent une série de titres populaires tels que Allô maman bobo, Y’a d’la rumba dans l’air et Bidon. Ce tandem artistique séduit durablement les auditeurs.

Deux carrières, une complicité durable

En 1977, Laurent Voulzy se place également sous les projecteurs avec Rockollection, tube de l’été qui rend hommage aux chansons pop des années 1960. Le texte est signé Souchon, la musique Voulzy ; la version originale dépasse onze minutes et ancre définitivement Voulzy dans le paysage musical français, à la fois comme compositeur et chanteur.

Dès lors, Voulzy mène de front deux trajectoires : il devient le compositeur attitré d’Alain Souchon, signant des titres comme Le Bagad de Lann-Bihoué, La Ballade de Jim ou Papa mambo, tout en développant sa carrière solo, qualifiée parfois de « pop à Lolo ». Après plusieurs 45 tours, son premier album, Le Cœur grenadine, sort en 1979 et contient des titres comme Karin Redinger et Cocktail chez mademoiselle.

Les années 1980 consolident la popularité du duo, malgré une brève brouille au début de la décennie. Laurent Voulzy se consacre longuement à l’enregistrement de Bopper en larmes, ce qui irrite Alain Souchon, impatient de le retrouver. L’épisode reste bref ; la réconciliation relance leur « machine à succès » et donne lieu à une série de chansons marquantes : Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante, Le Soleil donne, My Song of You ou encore Le Pouvoir des fleurs.

Sans faire de tapage médiatique, Voulzy construit une œuvre faite d’albums espacés mais marquants. Souchon, pour sa part, continue d’attirer l’attention par des textes à la fois lucides et tendres. Leur duo demeure l’un des plus fertiles de la chanson française, fondé sur une complémentarité artistique et une amitié durable.

La relève : les fils et Les Cherche Midi

Au-delà de la musique, les familles Voulzy et Souchon se retrouvent régulièrement depuis les années 1970. Le château de Chémery, propriété de la famille Souchon, a souvent servi de lieu de rencontre où les enfants grandissent ensemble. Pierre Souchon et Julien Voulzy, respectivement fils aînés d’Alain et de Laurent, n’ont qu’un an d’écart.

De cette proximité est née, dans les années 1990, une aventure musicale commune : le groupe Les Cherche Midi, fondé en 1994 par Pierre Souchon et Julien Voulzy. Les deux jeunes musiciens y développent un univers propre, s’éloignant délibérément de l’ombre de leurs pères tout en assumant un héritage évident. Le groupe publie deux albums et collabore notamment avec Matthieu Chedid, signe d’une vitalité artistique transmise mais renouvelée.

Depuis, Pierre Souchon poursuit une carrière discrète et variée, oscillant entre albums solo, collaborations et direction artistique. Son frère cadet, Charles Souchon, connu sous le nom d’Ours, mène également une trajectoire singulière, multipliant projets et collaborations, et partageant parfois la scène avec leur père. Du côté de Voulzy, Julien n’est pas le seul de la fratrie à explorer la musique : Nicolas, Cliff et Quentin ont chacun emprunté des chemins artistiques différents. Laurent Voulzy, fidèle à son tempérament réservé, les a encouragés sans jamais les pousser.

En célébrant ses 77 ans, Laurent Voulzy apparaît comme un artisan patient de la pop française. Sa carrière, marquée par des succès partagés avec Alain Souchon et par une transmission familiale créative, reste un exemple de longévité et de complicité artistique rare dans la musique francophone.

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