Laurence Boccolini, visage familier du petit écran et réputée pour son franc-parler, a apporté un éclairage inhabituel sur la question des cachets des animateurs. Invitée de Jordan De Luxe dans l’émission Le Jet de Luxe, l’animatrice de 61 ans est revenue sur sa rémunération pour l’Eurovision, événement parmi les plus suivis en Europe.
Révélation sur son cachet à l’Eurovision
Sans détour, Laurence Boccolini a déclaré combien elle avait perçu pour coanimer l’Eurovision aux côtés de Stéphane Bern, en mai dernier sur France Télévisions. « Vous y restez trois jours, et en facture, c’est 6.000 euros », a-t-elle affirmé face à Jordan De Luxe. Une somme qui a surpris une partie du public, compte tenu de l’audience mondiale de l’événement.
Elle a précisé que ce montant ne rendait pas compte du travail fourni : répétitions, réunions, briefings et heures d’antenne, sans oublier la pression d’un direct suivi par des millions de téléspectateurs. « Ce n’est pas un jackpot, loin de là », a-t-elle ajouté, en insistant sur l’intensité et le stress liés à trois jours d’antenne et d’énergie déployée.
Par cette révélation, Boccolini met en lumière une réalité souvent méconnue : être visage emblématique du PAF n’équivaut pas nécessairement à percevoir des cachets proportionnés à la visibilité de certains événements. Elle souligne aussi la différence entre le caractère spectaculaire d’un show et son statut de service public.
Rupture avec France Télévisions
La discussion sur l’argent s’inscrit dans un contexte professionnel tendu. Laurence Boccolini a récemment été évincée de l’émission Les Enfants de la télé, qu’elle animait depuis 2021. Elle a décrit ce départ comme « brutal » et « regretté ».
Selon ses propos, alors qu’elle attendait la signature pour une nouvelle saison après avoir bouclé la précédente, le silence a suivi. La nouvelle de son remplacement lui serait ainsi parvenue de manière indirecte. « C’est Faustine Bollaert qui m’a envoyé un SMS en plein été pour me dire qu’elle reprenait l’émission. Elle ne m’a même pas appelée. Elle m’a dit qu’elle était désolée et qu’elle ne savait pas que je n’avais plus rien. Elle a parlé de ‘sororité’… Franchement, il faut arrêter avec ce mot-là », a-t-elle confié.
Quelques semaines plus tard, Laurence Boccolini a officialisé son départ de France Télévisions dans un communiqué transmis à l’AFP : « Je prends à regret la décision de quitter France TV. Je ne le fais pas de gaieté de cœur », écrivait-elle, expliquant avoir refusé les conditions imposées par la direction du groupe.
Transparence et clauses contestées
Parmi les points de désaccord évoqués par l’animatrice figurent une clause d’exclusivité jugée trop contraignante et, selon elle, une demande de modification de certains propos tenus lors de son entretien avec Jordan De Luxe, notamment ceux portant sur sa rémunération et ses frustrations.
« Je ne veux plus qu’on me dicte ce que je dois dire ou ne pas dire. J’ai toujours été transparente, et ça ne changera pas », aurait-elle confié à ses proches, selon les éléments rapportés. Cette position illustre le centrage de Boccolini sur la liberté d’expression personnelle et professionnelle.
La rupture apparaît donc totale : l’animatrice refuse des conditions qu’elle juge inacceptables et met en avant la cohérence entre ses paroles publiques et sa liberté de les tenir. Sa déception se lit dans ses déclarations, après plus de trente ans de carrière télévisuelle et de nombreux succès.
Sans emettre de jugement sur la décision de France Télévisions, le dossier soulève des questions récurrentes dans le monde audiovisuel : la rémunération des animateurs, la gestion des plannings et des remplacements, ainsi que la place de la transparence pour des personnalités publiques.


