Laure Manaudou a annoncé qu’elle renonçait au marathon de Valence après un retour éprouvant d’un trek au Népal. La championne olympique, qui avait pris part à une expédition pédestre en Asie du Sud, explique que la fatigue accumulée et l’impossibilité de suivre sa préparation l’ont conduite à jeter l’éponge pour l’épreuve de 42 kilomètres.
Un trek intense et « une belle leçon de vie »
Dans un entretien accordé à RMC Running, Laure Manaudou est revenue sur son séjour au Népal, qu’elle décrit comme très riche humainement. « Ça a été très enrichissant et surtout de voir tous les Népalais là‑bas qui n’ont rien et qui sont heureux tout le temps. Donc, je pense que c’est une belle leçon de vie qu’on a eu là‑bas et puis des paysages de dingue, des porteurs aussi qui chantaient toutes les heures… », a‑t‑elle confié.
Sur le plan physique, l’expédition a été exigeante : selon ses propos, elle a accumulé « beaucoup, beaucoup, beaucoup de dénivelé et 150 bornes… en marche ». Malgré ce kilométrage en randonnée, l’ancienne nageuse professionnelle rappelle la spécificité de la course à pied et la difficulté de récupérer après un effort prolongé. Pour elle, la comparaison avec la natation est éclairante : « la course à pied, ça reste, je pense, un sport très ingrat comme la natation où quand t’arrêtes, en fait, tu mets le double de temps à récupérer ».
Préparation compromise et décision d’abandon
De retour en France, Laure Manaudou dit avoir éprouvé un « petit coup de mou » et admis ne pas avoir pu respecter la préparation prévue pour Valence. Elle a évoqué deux semaines d’entraînement manquées, essentielles pour accumuler le kilométrage nécessaire. « C’était pour faire du kilométrage, chose que je n’ai pas pu faire. Donc, j’ai le regret de dire que mon corps ne sera pas capable de courir 42 kilomètres », a‑t‑elle expliqué, traduisant la décision difficile qu’elle a dû prendre.
La sportive, également mère de famille, a reconnu sa frustration face à cet abandon : « Je suis très frustrée parce que, même si je suis partie au Népal et que j’ai des kilomètres en moins, j’avais mis beaucoup de cœur et d’envie à participer à ce marathon, surtout que c’est le premier et que c’est, entre guillemets, le plus facile aussi, parce qu’il y a l’équipe qui est là ». Elle a ajouté qu’elle aimait suivre sa préparation « au pied de la lettre » et que ne pas pouvoir le faire avait pesé sur sa motivation : « Moi j’aime bien suivre au pied de la lettre la prépa et là j’ai pas pu la suivre… donc j’ai eu un petit coup de mou en rentrant, en disant que je savais pas pourquoi je faisais ça et que j’arrivais pas forcément à tenir les allures ».
À propos de l’abandon, elle a résumé la situation sans ambages : à bout de force, elle a préféré se préserver plutôt que de s’obstiner sur une course pour laquelle elle ne se sentait pas prête.
Perspectives et message personnel
Malgré la déception, Laure Manaudou nuancera son propos en rappelant le sens humain de son voyage : « Je me dis aussi que c’est une aventure humaine que je veux faire et pas forcément battre une perf ou quoi que ce soit ». Elle se dit néanmoins dans l’incertitude sur l’avenir immédiat de sa pratique de la course : « Je vais vous suivre et j’espère continuer la course à pied à un rythme moindre (…) et voir ce qui se passera après. Pour Valence, ça me paraît compliqué, en tout cas, d’être en forme… ».
La championne a également partagé des éléments de son expérience sur les réseaux sociaux, via une publication Instagram mentionnée par son camp, sans plus de détails fournis dans l’entretien. Son discours mêle regret sportif et satisfaction personnelle d’avoir vécu une expérience humaine forte.
En l’absence d’indications contraires, il reste que Laure Manaudou privilégie, pour l’instant, une reprise de la course à pied à un rythme adapté à la récupération. L’occasion de tenter de nouvelles échéances pourra se présenter ultérieurement, selon son état de forme et sa préparation future.
