Depuis la disparition de Johnny Hallyday en décembre 2017, Laura Smet porte son deuil comme une présence continue. L’actrice, habituellement discrète sur sa vie privée, a accepté de confier récemment des impressions intimes sur la relation qu’elle entretient encore avec son père. Ce deuil n’apparaît pas pour elle comme une simple blessure : il fait partie de son quotidien, mêlant douleur, tendresse et une forme de conversation jamais vraiment terminée.
Une présence « comme jamais »
Laura Smet explique qu’elle ressent « son père comme jamais » depuis son départ. Elle précise que ce n’est pas une présence physique, mais celle d’une « âme très grande » qui la guide et l’accompagne. Lorsqu’elle lui parle, elle a l’impression qu’il l’écoute : un lien presque spirituel qui lui permet d’avancer malgré les moments de tristesse.
Dans ses confidences, elle évoque des signes de cette présence — sensations, apparitions, messages subtils — qu’elle qualifie de « rassurants ». Ces expériences, dit-elle, transforment le deuil plutôt qu’elles ne l’effacent. Laura reconnaît sa vulnérabilité : elle se souvient, elle pleure, mais elle trouve aussi des espaces d’apaisement.
Ces déclarations montrent la manière dont une figure paternelle très médiatique peut continuer d’habiter la vie intime d’un enfant adulte, même après la disparition. Elles révèlent aussi que le deuil se vit de façon très personnelle, à la croisée du souvenir et du rituel intérieur.
Un hommage public, posté sur Instagram
Le 15 juin, jour qui correspond à la fois à l’anniversaire de Johnny et à la fête des pères, Laura Smet a choisi de publier un hommage public. Sur Instagram, elle a partagé un clip pour la chanson « Appelle-moi Johnny » de Pascal Obispo, dans lequel elle apparaît émue, comme engagée dans une conversation visuelle avec son père.
Pour Laura, ce geste dépasse le simple hommage. Elle le décrit comme une réparation, un moment de partage et de reconnaissance. La publication sur Instagram a permis à la comédienne de mêler mémoire privée et expression publique, offrant aux fans et aux proches un aperçu de la manière dont elle perpétue le lien familial par la musique et l’image.
Héritage, mémoire et détermination
Au-delà des hommages, Laura Smet affirme vouloir défendre l’héritage de son père. Dans plusieurs entretiens, elle a déclaré qu’elle « continuerait à se battre » pour que la mémoire de Johnny reste fidèle à ce qu’il était. Face au poids médiatique et aux tensions familiales liées à la succession, elle refuse que l’image ou l’héritage artistique de Johnny soient dénaturés.
Cette détermination s’inscrit dans un contexte de conflit et de mise en lumière publique. Sans entrer dans des détails juridiques non précisés ici, Laura revendique une forme d’authenticité : celle d’un souvenir préservé selon ses termes, mêlant respect de la personne et protection de l’œuvre.
La musique comme prolongement du lien
La musique apparait comme un fil conducteur de son deuil. En choisissant « Appelle-moi Johnny », Laura transforme la chanson en instrument de dialogue et de réparation. Pour elle, la scène, l’image ou le simple écho d’une mélodie offrent des moyens concrets de prolonger une relation qui ne s’est pas effacée avec la mort.
Son témoignage souligne aussi une vérité plus générale : même après un départ, certaines présences continuent d’influencer le quotidien. La manière dont elle parle de son père — entre amour, colère et résilience — illustre la complexité d’un deuil prolongé. Laura ne cherche pas à oublier, elle choisit de se souvenir à sa manière.
En rendant sa peine visible sans la dramatiser outre mesure, Laura Smet rappelle que la mémoire d’un artiste ne se limite pas à son oeuvre publique. Elle perdure dans les gestes, les rites et les paroles des proches. À travers ses hommages et ses confidences, la fille de Johnny affirme que, pour elle, son père vit encore.


