Beaucoup d’entre nous ont suivi, au petit matin, les tracteurs et les regards timides sous le ciel de France. La télé-réalité agricole n’en finit plus de livrer ses suites : dans l’émission « Que sont-ils devenus ? », d’anciens candidats de L’amour est dans le pré racontent sans filtre ce qui s’est passé après le tournage. Si la ferme reste souvent un décor immuable, la réalité personnelle et professionnelle des protagonistes s’avère plus contrastée, faite de naissances, de ruptures, de reconversions et parfois d’absences.
Vie sentimentale et reconversions agricoles
Depuis leur passage à l’écran, certains candidats ont pris des chemins clairement tracés. Gilles, aperçu lors de la saison 19, n’est plus seul : il a rencontré Françoise et semble s’épanouir dans cette nouvelle relation. Ce cas illustre que la médiatisation ne clôt pas nécessairement la recherche d’un compagnon ou d’une compagne.
D’autres ont saisi l’occasion pour diversifier leurs activités. Florian Tournier et son épouse Lola Planelles, par exemple, ont investi dans la production de pop‑corn artisanal après leur passage à l’émission. Ce type de reconversion montre combien la visibilité télé peut ouvrir des pistes économiques nouvelles pour des exploitants agricoles.
Mais la télévision ne garantit pas le succès sentimental. Plusieurs couples emblématiques n’ont pas survécu à la pression médiatique et aux contraintes du quotidien. Bruno et Clémence ont, par exemple, annoncé leur rupture après le passage de l’émission. Entre médiatisation, gestion de la vie privée et exigences de l’exploitation, les couples doivent faire face à des tensions qui peuvent s’avérer décisives.
Absences, bilans et nouveaux défis pour les participants
L’édition 2025 de L’amour est dans le pré a été marquée par des départs en amont : deux agriculteurs ont quitté l’aventure avant même les speed datings, faute de courrier. Ce retrait rappelle que l’exposition télévisée n’attire pas forcément toutes les candidatures attendues et que la mise en scène a ses limites.
La production a par ailleurs adapté ses conditions de diffusion. L’accès en avant-première via M6+ a été revu pour réduire les spoilers et préserver la fraîcheur du programme. Ces modifications visent à protéger l’effet de surprise, mais elles témoignent aussi d’une attention renforcée aux réactions du public et à la temporalité des révélations.
Lorsque l’épisode « Que sont-ils devenus ? » rassemble d’anciens candidats, l’émotion est palpable : on y évoque des moments de vie comme les 70 ans de Gilles ou les 60 de Pascal. Au-delà des retrouvailles, ces émissions offrent un aperçu des trajectoires réelles : projets de mariage, bébés annoncés, tensions familiales ou reconversions professionnelles. La ferme, longtemps simple décor, devient alors le théâtre d’enjeux humains durables.
Une publication partagée via Instagram, par exemple, témoigne de la vie quotidienne des protagonistes : « Joyeux anniversaire à notre 1er trésor ♥️ #anniversaire #4ans #lamourestdanslepré #love #bonheur ». Ce type de post rappelle que la relation avec le public se poursuit sur les réseaux.
La postérité d’une émission et ses limites
L’amour est dans le pré ne se termine pas au générique : pour certains, l’émission a été un tremplin, pour d’autres un test de résistance. Les trajectoires post‑tournage sont variées : ceux qui ont trouvé l’âme sœur côtoient ceux qui ont séparé leur chemin, et ceux qui ont diversifié leur activité agricole côtoient ceux qui ont choisi de revenir à une vie plus discrète.
La réalité qui suit le tournage se construit hors caméras, entre réussites et déceptions. Les anciens candidats rappellent que la vraie aventure n’est pas seulement de trouver l’amour devant les projecteurs, mais de conjuguer vie privée, pressions publiques et exigences professionnelles au fil des saisons.


