L’univers du streaming a été secoué le 18 août dernier par la mort de Jean Pormanove, connu sous le pseudonyme JP et né Raphaël Graven. Le streamer est décédé à Contes, près de Nice (Alpes-Maritimes), à l’âge de 46 ans. L’information a été confirmée sur les réseaux sociaux par l’un de ses proches, Naruto (Owen), qui a publié un message empreint d’émotion : « J’ai toujours redouté le jour où je devrais écrire ces mots. Malheureusement, cette nuit, JP (Raphaël Graven) nous a quittés. (…) Je vous demande à tous de respecter sa mémoire et de ne pas partager la vidéo de son dernier souffle dans son sommeil », a-t-il écrit. pic.twitter.com/WCe6nxO3YD
Le déroulé de la tragédie lors d’un live « extrême »
Les circonstances de la mort ont été exposées dans les jours qui ont suivi, notamment à la télévision. Selon les témoignages recueillis et les images diffusées, Jean Pormanove s’est éteint en direct sur la plateforme Kick, lors d’un live qualifié d’« extrême ». Sa mère, Joëlle Graven, est revenue sur ces instants dramatiques dans l’émission Sept à Huit, diffusée sur TF1.
Elle a décrit la scène avec une grande pudeur : « Il est parti, il a eu un râle, il a tourné sa tête du côté de la caméra et sa respiration s’est arrêtée. J’aurais préféré ne pas voir », a-t-elle confié. Ces derniers instants sont relatés comme ayant eu lieu à l’issue d’une séquence dénoncée par certains observateurs comme violente et prolongée.
Des accusations de violences et des éléments relayés par la presse
Plusieurs médias, dont BFM TV, ont relayé un rapport faisant état de plus de dix jours de violences incessantes visant le streamer. Ce document évoque notamment une privation de sommeil et l’ingestion forcée de substances qualifiées de toxiques. Ces éléments proviennent du reportage et des sources citées par la chaîne ; ils ont contribué à alimenter l’émotion et les interrogations autour du décès.
Il est important de préciser que ces allégations figurent dans les informations relayées par la presse et les réseaux. Elles participent au contexte rendu public, sans que l’article n’apporte d’éléments nouveaux ni de conclusions judiciaires supplémentaires.
La parole de la mère : « Il ne se sentait pas en danger »
Interrogée le dimanche 31 août 2025 sur Sept à Huit, Joëlle Graven a insisté sur un point qu’elle juge central : son fils ne lui avait jamais dit qu’il se sentait menacé. « Le dimanche soir, je l’ai appelé et il m’a dit ‘ça va maman, ne t’inquiète pas’. Il m’a rassuré », a-t-elle relaté à l’antenne de TF1.
Elle a aussi expliqué une autre phrase récurrente du défunt : « Il m’a souvent dit ‘maman, appelle la police’, mais c’était pour le live. » Ces mots, selon elle, relevaient du spectacle et de la mise en scène propre à certains contenus extrêmes diffusés sur les plateformes.
Des proches divisés et des choix personnels après le drame
Parmi les proches, l’émotion se mêle aux incompréhensions. Nicolas, un ancien camarade d’armée de Jean Pormanove, a exprimé son étonnement face à la tournure des événements. Interrogé lui aussi par Sept à Huit, il a déclaré : « Je pense qu’il avait l’impression d’avoir des amis, mais je ne comprends pas comment on pouvait faire ça à quelqu’un. »
Malgré ces doutes et les accusations circulant sur les réseaux, Joëlle Graven a pris une position claire sur les suites à donner. Elle a dit ne pas vouloir déposer plainte contre Naruto et Safine, des noms associés au live, en expliquant qu’elle considérait ces personnes comme « des amis de la famille ». Ce choix personnel intervient alors que le débat public alimente de nombreuses questions sur les limites du divertissement en ligne et la responsabilité des participants.
La mort de Jean Pormanove relance ainsi des discussions sur les pratiques des lives extrêmes, la protection des personnes vulnérables et les modalités de contrôle sur les plateformes. Les éléments mis en avant dans la presse et par la famille ont nourri l’émoi, tandis que certaines pièces du dossier restent à éclaircir publiquement.