Des poteaux à la mairie, il n’y a qu’un pas pour Jérôme « le Catalan ». Visage familier des téléspectateurs de Koh-Lanta, l’aventurier a choisi de franchir ce pas en annonçant sa candidature pour diriger la mairie d’Arles-sur-Tech, commune des Pyrénées‑Orientales où il est premier adjoint depuis quatre ans. Une reconversion politique qui intervient quelques mois après sa participation remarquée à l’édition 2025 du jeu diffusé sur TF1.
De Koh‑Lanta aux projecteurs : le coup de bluff qui a marqué l’émission
Jérôme s’est fait connaître du grand public pour le « plus grand coup de bluff » de l’histoire du programme, selon les commentaires suscités par la saison. Avec Claire, il a fait croire aux autres candidats qu’ils disposaient d’un collier d’immunité alors que cet objet n’avait, en réalité, aucun pouvoir. Ce stratagème a trompé leurs rivaux et leur a permis de franchir plusieurs conseils et d’atteindre les dernières épreuves.
Le duo a finalement échoué sur les épreuves finales : Claire a perdu lors de la course d’orientation, et Jérôme n’a pas résisté aux poteaux. Face à Gaëlle et Maël lors du duel final, il n’a pas été choisi par Gaëlle, qui remporta l’édition 2025. Interrogé sur son coup de bluff par Télé‑Loisirs, Jérôme expliquait : « C’est un super souvenir. Moi qui ne me pensais pas trop stratège, j’ai compris qu’on est capable de tout quand on est acculé. Je tenais à rester propre dans la stratégie, ne pas promettre tout et n’importe quoi. Naturellement, je n’aime pas être dans le conflit mais on est dans un jeu. »
Une candidature municipale annoncée
Selon nos confrères du site Ici, Jérôme « le Catalan » se lance en politique locale et se présentera pour diriger la mairie d’Arles‑sur‑Tech lors des prochaines élections municipales. Le choix d’être tête de liste lui aurait été proposé par David Planas, l’actuel maire, qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat. « Quand il a décidé de ne pas être tête de liste aux prochaines élections (David Planas, l’actuel maire : ndlr), il m’a proposé de prendre sa succession. Ça a été une décision lourde à prendre mais je me sens capable de relever le défi pour apporter ma pierre à l’édifice au service d’Arles‑sur‑Tech », explique l’ancien candidat de Koh‑Lanta.
Dans ce contexte, Jérôme affirme vouloir dissocier sa notoriété télévisuelle de sa future action politique. Toujours dans un entretien relayé par Ici, il précise : « Il ne faut pas tout mélanger. Mon aventure, c’est une chose à part. J’ai vécu une belle expérience mais j’espère me faire élire grâce à ce qu’on a fait lors du dernier mandat. Je ne vais pas mettre en avant ce que j’ai fait à la télé. C’est une nouvelle aventure qui débute pour moi mais rien à voir avec ce que j’ai vécu aux Philippines. »
Plusieurs éléments de son parcours local sont mis en avant pour légitimer cette candidature : son implication en tant que premier adjoint depuis quatre ans et son travail durant le dernier mandat. Jérôme souligne ainsi vouloir s’appuyer sur l’action locale plutôt que sur sa popularité acquise à la télévision.
Quel regard sur cette transition ?
La trajectoire de Jérôme n’est pas inédite : des personnalités médiatiques se tournent parfois vers la vie politique locale, où leur notoriété facilite une première visibilité. Mais l’intéressé prend soin de préciser qu’il ne compte pas instrumentaliser son image de candidat de Koh‑Lanta pour obtenir des voix. Sa déclaration publique insiste sur la continuité administrative et le service à la commune.
Sur le plan électoral, plusieurs questions restent ouvertes : la manière dont la campagne sera conduite, les priorités affichées pour Arles‑sur‑Tech et la composition de sa liste. Jérôme évoque par ailleurs la possibilité d’une nouvelle participation à Koh‑Lanta, mais il semble pour l’heure concentré sur ce projet municipal.
Quoi qu’il en soit, la candidature d’un visage connu du grand public à la tête d’une petite commune des Pyrénées‑Orientales illustre la porosité croissante entre médias et vie politique locale. Reste à voir si les électeurs d’Arles‑sur‑Tech privilégieront l’expérience municipale ou la visibilité nationale lors du prochain scrutin.
