Kenza Benchrif, connue sous le pseudonyme Poupette Kenza, s’est fait connaître grâce aux réseaux sociaux en 2021. À 22 ans, la jeune femme pèse désormais lourd sur les plateformes : elle compte environ 1,5 million d’abonnés sur TikTok et des audiences comparables sur Instagram et Snapchat.
Chaque jour, sa communauté suit ses publications sur la vie de famille, ses séances de sport et son quotidien d’étudiante. Maman de trois enfants, elle a annoncé le 31 août vouloir « retourner sur les bancs de l’école » pour réaliser son rêve : devenir médecin. Dans les faits, elle n’est pas inscrite en médecine mais a été admise en licence de Sciences de la vie et de la Terre et Chimie (SVTC) à l’Université d’Angers.
Retour à la fac : une scène filmée pendant un cours
Régulièrement filmée dans l’amphithéâtre, Poupette Kenza a récemment publié une séquence qui a suscité de vives réactions. On y voit l’influenceuse en cours, en train d’utiliser un tire‑lait. En légende, elle commente : « Y’a rien qui va. Le tire‑lait fait trop de bruit. Ça perturbe l’amphithéâtre ». Dans une autre story, elle explique que « mon lait s’est renversé » dans son sac.
La séquence a été largement relayée sur les réseaux sociaux, avec des captures et des partages accompagnés de commentaires contrastés. Un tweet repris dans certains comptes résume l’étonnement : « L’influenceuse Poupette Kenza de retour à la fac tire son lait pendant un amphithéâtre : « y a rien qui va le tire lait fait trop de bruit » » (pic.twitter.com/Rc7pacsu4T).
Un parcours public et encadré
La présence de Poupette Kenza à l’université s’inscrit dans un parcours public déjà marqué par des controverses. L’influenceuse a été poursuivie pour plusieurs affaires et a été incarcérée de juillet à octobre 2024. Elle est sortie de prison mais demeure placée sous contrôle judiciaire.
Du côté universitaire, la coexistence entre statut d’étudiante et activité d’influenceuse interroge les responsables. Anne‑Sophie Hocquet, administratrice du campus de Cholet, a indiqué en début d’année à nos confrères de Ouest France : « On tient tout de même à mettre en garde la jeune femme. On lui a dit […] qu’elle ne pouvait pas mélanger son activité d’influenceuse et celle d’étudiante. Si on constate qu’il y a des propos qui peuvent porter atteinte à l’ordre public de l’université, il y aura une saisine de la section disciplinaire. »
La mise en garde est claire : l’université se réserve le droit d’engager des procédures disciplinaires si des publications relayées sur les réseaux venaient à troubler l’ordre du campus ou à porter atteinte à son image.
Réactions et contexte
Les réactions sur les réseaux oscillent entre soutien, moquerie et critiques. Certains internautes défendent le droit d’une mère à poursuivre des études et à concilier vie privée et obligations universitaires. D’autres estiment que la mise en scène de moments de cours sur les comptes publics pose problème.
Sur le plan factuel, il convient de rappeler les éléments confirmés : Kenza Benchrif a annoncé vouloir devenir médecin le 31 août, a été admise en licence SVTC à l’Université d’Angers et a été incarcérée de juillet à octobre 2024, puis remise sous contrôle judiciaire. Les images du tire‑lait en amphithéâtre proviennent de ses propres publications et ont été relayées par des tiers sur les réseaux.
Sans appel à la polémique, cette affaire illustre les tensions actuelles entre visibilité numérique, responsabilités universitaires et vie personnelle, dans un contexte où les frontières entre sphère privée et publique sont régulièrement repoussées par les créateurs de contenu.
