Depuis plusieurs années, la famille royale britannique traverse une série d’épreuves qui ont marqué l’opinion publique et mis à l’épreuve ses principaux protagonistes.

Le 8 septembre 2022, la reine Elizabeth II est décédée, ouvrant une nouvelle ère avec l’accession au trône de son fils, le roi Charles III. Le souverain a ensuite annoncé avoir été traité pour un cancer de la prostate ; il a déclaré il y a quelques mois que le traitement avait porté ses fruits et qu’il était désormais en rémission.

Parallèlement, des tempêtes judiciaires ont entouré d’autres membres de la maison Windsor. Le prince Andrew a été mis en cause dans le scandale lié à Jeffrey Epstein : un procès civil l’opposant à Virginia Giuffre a été engagé et, fin 2022, l’affaire a été réglée hors cour. Enfin, le départ du prince Harry et de Meghan Markle des fonctions royales a déclenché de nombreux remous médiatiques et familiaux.

Le coup dur : le cancer de la princesse de Galles

L’événement qui a particulièrement marqué le prince William reste la maladie de son épouse, la princesse de Galles. En mars 2024, Catherine a annoncé publiquement qu’on lui avait diagnostiqué un cancer. Dans une mise à jour faite en janvier suivant, elle a indiqué être en rémission.

Cette épreuve, conjuguée aux autres difficultés familiales, a profondément affecté l’héritier du trône. Dans une interview accordée à l’acteur Eugene Levy pour AppleTV+, William s’est livré plus que jamais : « Je dirais que 2023-2024 ont été les années les plus difficiles de ma vie », a-t-il reconnu. Il a évoqué la succession d’événements douloureux qu’il a traversés : la rupture avec son frère, les démêlés judiciaires d’un oncle, la mort de sa grand-mère et les cancers qui ont touché son père et sa femme.

Le duc de Cambridge a décrit avec franchise son épuisement. Lors d’une promenade dans son parc, il a expliqué que les rares moments qu’il parvient à se ménager servent surtout à… dormir. Épuisé par un agenda royal chargé, il a admis que ses obligations à travers le Commonwealth le laissaient quasiment sans répit.

Pression médiatique et responsabilités : un héritier sous tension

Au-delà de l’aspect privé, ces événements posent la question de la résilience d’une institution sous le feu des projecteurs. William, père de George, Charlotte et Louis, a souligné la façon dont les épreuves forgent le caractère : « La vie est faite pour nous mettre à l’épreuve », a-t-il déclaré. « C’est en surmontant [ces épreuves] que nous sommes ce que nous sommes. »

Ces mots trahissent une volonté de garder le cap malgré la fatigue et la douleur. Ils reflètent aussi le rôle attendu d’un futur roi : conjuguer devoir public et intimité familiale dans un contexte où chaque geste est scruté.

L’interview qu’il a donnée à Eugene Levy, diffusée sur AppleTV+, offre une rare fenêtre sur l’état d’esprit d’un homme poussé à concilier émotion personnelle et obligations institutionnelles. Sans s’étendre sur tous les détails privés, William a livré un témoignage honnête sur la difficulté de trouver des instants de répit dans un quotidien rythmé par les engagements officiels.

Le prince ne cache pas que ces dernières années ont été un test permanent. Entre les problèmes de santé au sein de la famille, les échos juridiques autour de certains membres et les tensions internes liées au départ du prince Harry et de Meghan, l’héritier de la couronne britannique a dû adapter sa posture publique.

Il reste que, malgré l’épuisement qu’il décrit, William continue de remplir ses fonctions et de participer aux engagements royaux. Son interview paraît à un moment sensible pour la monarchie, qui doit à la fois préserver sa légitimité et montrer qu’elle sait accompagner ses membres confrontés à des épreuves personnelles.

À l’heure où la famille royale tente de se recomposer après ces années tourmentées, le témoignage du prince William illustre la double contrainte qui pèse sur les héritiers : être à la fois figures publiques et personnes confrontées aux mêmes fragilités que le reste de la société.