Kad Merad a un jour tenté l’aventure hollywoodienne, mais un détail a suffi à briser ce rêve : il ne parlait pas un mot d’anglais. L’anecdote, rapportée par l’acteur dans l’émission Legend de Guillaume Pley, illustre à la fois l’attrait des carrières internationales pour les stars françaises et la difficulté d’y accéder lorsqu’on néglige un élément clé — la langue.
Un succès français qui ouvre des portes… et suscite des envies
Après le raz-de-marée Bienvenue chez les Ch’tis, Kad Merad a vu partir plusieurs confrères vers Los Angeles. « Au moment où Bienvenue chez les Ch’tis devient le plus grand succès du cinéma français, tu vois partir les copains aux États-Unis, s’installer à Los Angeles… », a-t-il raconté.
Dans ce contexte, il a choisi d’essayer sa chance outre-Atlantique, comme l’ont fait certains artistes français avant lui, tels Marion Cotillard, Omar Sy ou Mélanie Laurent. Motivé, il a prévenu son agent : « Est-ce que tu peux m’organiser des rendez-vous pour trouver des agents, rencontrer des producteurs ». La réponse avait été positive : « Pas de souci ». L’élan était lancé.
Un voyage express, un accroc de taille
Le déplacement s’est déroulé avec simplicité apparente. « On y va, Los Angeles, avion, British Airways. On arrive à l’aéroport, j’ai ma petite valise, tout va très bien », a expliqué l’acteur. Mais la réalité d’un séjour professionnel à l’international s’est rapidement imposée.
Au moment où une hôtesse de l’aéroport lui a parlé en anglais, la fragilité du projet est devenue évidente. Kad Merad a rapporté le dialogue avec son agent : « Je dis à mon agent : ‘qu’est-ce qu’elle m’a demandé ?’ Non, je ne parle pas l’anglais ». Cette lacune n’est pas restée un simple moment d’embarras : elle a affecté la suite de son rendez-vous professionnel.
Un rendez-vous qui tourne court
Sur place, l’acteur a rencontré un producteur associé à Into the Wild, film lié à Sean Penn. Selon son récit, la rencontre a tourné au fiasco, non pas à cause d’un manque de talent ou d’intérêt, mais à cause de l’impossibilité d’échanger.
« Il y a deux assistants qui arrivent avec des calepins prêts à noter. Je m’assois, il me parle et là, je fais ‘What ?’ Les deux mecs referment le calepin et se barrent », a raconté Kad Merad. En quelques secondes, ce qui devait être une opportunité professionnelle s’est transformé en malentendu.
Les propos de l’acteur soulignent l’impact immédiat d’une barrière linguistique dans un contexte professionnel où la communication est essentielle. Sans possibilité d’échange, les interlocuteurs en face ont choisi de mettre fin à la rencontre.
Une leçon sur la préparation et les attentes
L’anecdote de Kad Merad montre que la réussite nationale ne garantit pas un passage facilité vers Hollywood. Les exemples de Français qui ont percé à l’étranger existent, mais ils restent relativement rares et souvent le fruit d’une combinaison de facteurs : maîtrise d’une langue étrangère, présence prolongée sur place, réseau, et parfois opportunités et coïncidences.
Pour Kad Merad, ce passage raté n’a pas remis en cause sa carrière en France, où il a continué à être une figure populaire du cinéma. Son récit, partagé dans Legend de Guillaume Pley, sert surtout d’illustration sur l’écart entre l’envie d’international et les conditions concrètes pour y parvenir.
Le retour sur cette expérience sonne comme un rappel pragmatique : prendre la route de Hollywood implique plus que le talent et la volonté. La maîtrise de l’anglais, la préparation en amont, et une stratégie de long terme font partie des clés indispensables pour transformer une volonté d’export en réalité durable.
Kad Merad, qui a raconté ces épisodes sans dramatisation excessive, garde l’anecdote comme un point d’étape. Elle dit aussi quelque chose sur la fragilité des rêves de gloire internationale — et sur l’importance des détails lorsque l’on change de scène et de langue.


