Le 5 décembre 2017 reste une date gravée dans la mémoire collective des fans de Johnny Hallyday. Le rockeur est mort ce jour-là, des suites d’un cancer du poumon à l’âge de 74 ans. Quelques jours plus tard, le 9 décembre 2017, la cérémonie funéraire a rassemblé de nombreuses personnalités venues lui rendre hommage : Carla Bruni, Pascal Obispo, Thomas Dutronc, Nolwenn Leroy, Jean‑Louis Aubert ou encore Emmanuel Macron figuraient parmi les visages présents ce jour-là.
Une absence remarquée
Parmi les noms attendus, celui de Florent Pagny a particulièrement retenu l’attention en raison de son absence. Invité à participer à la cérémonie et pressenti pour porter le cercueil, le chanteur n’était finalement pas présent. L’information figure dans son autobiographie Pagny par Florent, publiée aux éditions Fayard en avril 2023, et a été rappelée lors d’une récente interview sur le plateau de Legend animé par Guillaume Pley.
Pagny a expliqué qu’il se trouvait alors en Bourgogne‑Franche‑Comté. « Je n’étais pas là, j’étais à Dijon, j’avais un concert », a‑t‑il déclaré, rappelant qu’il aurait pu effectuer un aller‑retour mais qu’il n’en a pas eu l’envie. « J’aurais pu faire un espèce d’aller‑retour, mais je n’avais pas envie de me montrer à ce moment‑là et de cette manière‑là », a‑t‑il ajouté.
Un choix réfléchi et des raisons d’absence
Au‑delà de la contrainte logistique, Florent Pagny motif son choix par un sentiment de légitimité. Il explique avoir préféré laisser la place à ceux qui avaient accompagné Johnny de plus près dans les derniers temps. « J’ai laissé des gens qui l’avaient peut‑être plus accompagné, qui étaient plus avec lui. Nous, on était amis de chant, on était amis depuis notre première rencontre, j’ai vécu des choses que je ne vivrais jamais moi, donc merci Johnny de m’avoir offert toutes ces opportunités, toutes ses expériences », confie‑t‑il.
Ces confidences dessinent le portrait d’une relation faite d’admiration professionnelle et d’amitiés partagées, mais aussi de limites personnelles face au deuil médiatique. Pagny souligne implicitement que la place sur un cortège national et sous les projecteurs n’est pas automatique, même entre artistes proches.
Contexte et éléments évoqués récemment
Dans son entretien et dans son livre, Florent Pagny aborde également d’autres pans de sa vie publique. Le chanteur a, par exemple, évoqué avoir été « viré de l’Élysée » après y avoir consommé de la drogue — une révélation qu’il a faite publiquement et qui a été reprise dans plusieurs médias. Ces éléments de trajectoire personnelle renforcent l’image d’un artiste libre dans ses confessions, parfois controversées.
La conversation sur Legend s’inscrit dans une volonté de Pagny de revenir sur des épisodes marquants de sa carrière et de ses rencontres. Il choisit de livrer ses raisons sans chercher à polémiquer, préférant rappeler la dette professionnelle et humaine qu’il reconnaît envers Johnny Hallyday.
Souvenirs et respect
L’absence de Florent Pagny aux obsèques n’a pas été présentée par lui comme un rejet ou une prise de distance, mais comme une décision mûrement réfléchie. En refusant de tenir le rôle de porteur du cercueil, il a visiblement voulu respecter d’autres liens et laisser la place à ceux qui avaient accompagné le chanteur de très près.
Reste l’image d’un artiste reconnaissant : Pagny souligne, à plusieurs reprises, la reconnaissance qu’il ressent envers Johnny pour les opportunités et les expériences offertes. Dans le paysage des hommages à Hallyday, cette nuance entre proximité artistique et retenue personnelle rappelle que les liens entre personnalités publiques peuvent prendre des formes diverses, parfois éloignées des cérémonies officielles.
Les déclarations de Pagny, consignées dans Pagny par Florent (Fayard, avril 2023) et dans son entretien sur Legend, jettent ainsi une lumière personnelle sur un épisode très médiatisé de la fin de vie de Johnny Hallyday, tout en laissant place au respect des choix individuels face au deuil.
