Michel Drucker confie que la douleur reste vive près de huit ans après la disparition de Johnny Hallyday. Le présentateur, qui a longtemps fréquenté le « cercle intime » du chanteur, n’avait pas caché son émotion le 6 décembre 2017 lors d’un hommage diffusé sur Vivement Dimanche. « Tu aurais pu vivre encore un peu. Je sais que nous nous reverrons un jour ou l’autre. Salut mon pote ! » avait-il lancé, les larmes visibles à l’antenne.
Un ami de longue date
Invité de l’émission LEGEND le 29 octobre dernier, Michel Drucker est revenu sur ses rapports avec Johnny. Il a rappelé la complicité qui les liait et les visites régulières chez le Taulier. « Je suis allé chez lui souvent, j’ai vu des choses très drôles. Il me racontait des choses très drôles et je l’ai imité un jour », a-t-il raconté, soulignant les épisodes légers et familiers de leur relation.
Pour autant, Drucker a veillé à rappeler que cette proximité n’effaçait pas la tristesse profonde qui habitait Johnny Hallyday. « C’était quelqu’un de malheureux, de triste », a-t-il dit, décrivant un artiste dont le sourire public pouvait masquer une douleur intime.
Une enfance marquée par l’abandon
Le journaliste a attribué une partie du mal-être du chanteur à une enfance difficile. Selon ses propos, Johnny aurait été « plus ou moins abandonné » et élevé par son oncle et sa tante. Drucker a évoqué une image forte marquant cette solitude : lorsque le chanteur se rendait aux obsèques de son père, « qui était un SDF en Belgique », il se retrouvait « tout seul sur sa tombe ». Ces souvenirs, recueillis par Drucker, dessinent le portrait d’un homme hanté par un sentiment d’abandon.
Cette lecture souligne comment des blessures anciennes peuvent réapparaître malgré la célébrité et le succès public. Michel Drucker, témoin des coulisses, a offert un témoignage personnel qui éclaire la fragilité humaine derrière l’icône.
Une tentative de suicide racontée
Au-delà des blessures de l’enfance, la carrière de Johnny a connu des périodes plus troubles. Michel Drucker a rappelé une phase où « ça ne marchait pas du tout » et où le chanteur était affecté moralement. Il évoque notamment l’année 1965, une période marquée par une « cure de sommeil » en Suisse et une dépression qui aurait conduit le jeune artiste à tenter d’en finir, alors que son couple avec Sylvie Vartan était en difficulté.
Les détails les plus explicites de cette tentative figurent dans les récits biographiques. Comme le rapportait le magazine Voici en citant Amanda Sthers, biographe de Johnny Hallyday, « Dans sa salle de bains […], il avale une énorme dose de barbituriques, une demi-bouteille d’éther et s’ouvre les veines. Ses proches l’ont trouvé allongé sur une moquette couverte de sang ». À l’époque, Johnny avait 23 ans et venait d’être père avec la naissance de David.
Ces passages, rapportés par une biographe et repris par la presse, restent des éléments sensibles de l’histoire de l’artiste. Ils témoignent de l’intensité des crises traversées et de la fragilité qui accompagnait parfois la célébrité.
La mémoire d’un homme complexe
Les confidences de Michel Drucker viennent rappeler que le parcours de Johnny Hallyday, oscillant entre triomphes et souffrances, a laissé des traces durables chez ceux qui l’ont côtoyé. Le présentateur a alterné anecdotes légères et révélations plus graves, offrant un visage nuancé d’un homme à la fois aimé et tourmenté.
Huit ans après la mort du chanteur, la peine de ses proches et de ses amis, comme Michel Drucker, demeure perceptible. Le récit de ces épisodes — enfance difficile, période de dépression et tentative de suicide — alimente la mémoire collective d’une figure majeure de la chanson française, en rappelant que la célébrité n’empêche pas la douleur.
Les témoignages cités ici proviennent des interventions publiques de Michel Drucker et d’extraits biographiques relayés par la presse ; ils contribuent à mieux comprendre la complexité humaine derrière l’image du Taulier.


