Les amateurs de la série Les Soprano sont en deuil. L’acteur Jerry Adler, connu pour son rôle récurrent d’Hesh Rabkin tout au long des six saisons diffusées entre 1999 et 2007, est décédé ce samedi 23 août, a annoncé sa famille dans un communiqué. Né le 4 février 1929 à Brooklyn, il avait 96 ans au moment de son décès à New York.
Un visage familier des Soprano
Pendant plus de huit ans, Jerry Adler a offert la réplique aux figures emblématiques de la série, parmi lesquelles James Gandolfini, Edie Falco, Vincent Pastore et Nancy Marchand. Son personnage, Hesh Rabkin, est resté ancré dans la mémoire des téléspectateurs comme une présence récurrente et marquante, au fil des épisodes et des intrigues qui ont rythmé la série entre 1999 et 2007.
Sa disparition, annoncée par un communiqué familial, marque la fin d’un parcours atypique dans le monde du spectacle, salué par de nombreux fans et collègues. Le communiqué n’a pas livré davantage de détails publics sur les circonstances précises de sa mort.
Une carrière tardive mais prolifique
À contre-courant des trajectoires classiques d’acteur, Jerry Adler a commencé sa carrière sur le tard. Selon les éléments rendus publics, il n’a entamé sa carrière d’acteur qu’après ses soixante ans, à la suite d’une première vie professionnelle différente. De cette « seconde vie », il a tiré une activité foisonnante : une quinzaine de participations entre séries télévisées et films, et près d’une cinquantaine de spectacles à Broadway.
Outre Les Soprano, son parcours à l’écran comporte plusieurs rôles récurrents notables. Il a notamment incarné Howard Lyman dans plusieurs saisons de The Good Wife, puis repris ce rôle dans le spin-off The Good Fight. Au cinéma, il a travaillé avec des réalisateurs et acteurs de premier plan, figurant au générique de Meurtre mystérieux à Manhattan de Woody Allen, sorti en 1993, et partageant la scène avec Cameron Diaz dans In Her Shoes.
Ce basculement tardif vers l’interprétation a fait de son histoire un exemple souvent cité : il a démontré qu’une carrière artistique peut commencer à tout âge et connaître un développement soutenu, y compris après la soixantaine.
Une famille aux racines artistiques
Jerry Adler appartenait à une lignée imprégnée de théâtre et d’enseignement dramatique. Il était le cousin germain paternel de Stella Adler et de Luther Adler. Stella Adler est restée célèbre pour son travail d’actrice et pour avoir fondé un conservatoire qui porte son nom, le Stella Adler Conservatory, et qui a formé des générations d’interprètes.
Parmi les noms souvent associés à l’influence de Stella Adler figurent des figures majeures du cinéma mondial, évoquées dans les archives et biographies liées à son enseignement : Marlon Brando, Robert De Niro, Salma Hayek ou encore Christoph Waltz, pour n’en citer que quelques-uns. Luther Adler, de son côté, s’est illustré comme acteur de théâtre et metteur en scène reconnu à Broadway, renforçant l’ancrage familial dans le monde du spectacle.
Un héritage et une philosophie
Jerry Adler laisse derrière lui une carrière lente à démarrer mais dense en réalisations, sur scène comme à l’écran. Selon le rappel des faits publiés autour de sa disparition, il incarne l’idée que rien n’est fini même après soixante ans — une forme de philosophie de vie que son parcours rend palpable.
Sa longévité dans le métier et sa capacité à naviguer entre séries télévisées, films et théâtre témoignent d’une polyvalence appréciée par ses pairs. La nouvelle de son départ a suscité une vive émotion chez les spectateurs qui l’ont suivi, en particulier ceux qui ont retenu son interprétation d’Hesh Rabkin au fil des saisons des Soprano.
Sa famille a géré l’annonce publique de sa disparition via un communiqué, sans s’étendre sur d’autres précisions. Les hommages et souvenirs de collègues et admirateurs devraient se multiplier dans les jours à venir, à la mesure de la trace laissée par cet acteur au parcours singulier.
