En pleine promotion de L’homme qui rétrécit, dont la sortie en salles est prévue le 22 octobre prochain, Jean Dujardin et le réalisateur Jan Kounen étaient invités sur le plateau de Quotidien ce mardi 14 octobre 2025. L’occasion pour l’acteur de 53 ans, habituellement très discret sur sa vie privée, de livrer des confidences inattendues sur son enfance et les angoisses qui l’ont marqué.
Des confidences surprenantes sur un souvenir d’enfance
Face à Yann Barthès, Jean Dujardin a accepté d’aborder un sujet intime après une question apparemment légère : « C’est vrai que quand vous êtes dans un dîner, Jean, et que vous vous faites chier, vous pensez que vous êtes tout petit, tout petit, tout petit ? J’ai lu ça ». L’acteur a confirmé puis développé ses images et ses sensations d’enfant en proie à des peurs persistantes.
« Franchement, il faudrait que j’aille voir un psychanalyste, peut-être qu’il pourrait me dire des choses. Oui, ça m’arrive effectivement de me dire comment je vais survivre sur une table, où est-ce que je vais dormir, sur la nappe, où je vais manger. Au milieu des miettes, comment je vais pouvoir me faire ma petite cabane », a raconté Jean Dujardin, en décrivant une angoisse presque concrète, liée à l’idée de rétrécissement et d’effacement.
Rencontres avec des personnes sans-abri et image du « rétrécissement » social
L’acteur a relié ces sensations à des souvenirs d’enfance où il croisait souvent des personnes sans domicile. « Quand j’étais enfant, je voyais beaucoup de clochards dans la rue et j’allais souvent les voir. Et on me disait, ‘il ne faut pas aller les voir,’ mais je voulais les voir pour me dire comment ils vont survivre. J’ai toujours parlé à ces gens et ils m’expliquaient : ‘tu vois, là, je me fais un lit en carton, je mange à peu près ça, je me débrouille’ », a-t-il expliqué.
Il a poursuivi en affirmant que ces rencontres lui avaient donné une image forte : « En fait, ce qui m’étonnait, c’est que ce sont des gens qu’on ne voyait jamais, socialement, qui étaient à part, qui disparaissaient complètement. Ils rétrécissaient socialement ». Cette formulation, répétée à plusieurs reprises, est revenue comme une clé d’interprétation de ses peurs d’enfant : la disparition, la marginalisation et le besoin de survivre.
À la suite de ces souvenirs, Jean Dujardin a reconnu que ces images avaient nourri des angoisses à l’âge adulte. « À force de faire des interviews, je me pose la question. Mais je pense que c’est ce rétrécissement qui m’effrayait enfant en me disant ‘Mais quand je vais être adulte, ça va être quoi ? Il va falloir que je survive ?’ » a-t-il confié, évoquant ainsi une inquiétude existentielle mêlée à une curiosité empathique pour ceux qu’on exclut du regard social.
Sur le plateau, le ton est resté mesuré : ces révélations sont venues naturellement dans un entretien consacré à la promotion du film, et Jean Dujardin a proposé lui-même l’idée de consulter un psychanalyste pour approfondir ces ressentis. Il a aussi rappelé, sans dramatisation, sa propension à questionner et à dialoguer avec des personnes en marge, plutôt que de les fuir.
Jan Kounen, présent lors de l’entretien, accompagnait l’acteur pour défendre leur film L’homme qui rétrécit. Le rendez-vous télévisé a donc mêlé promotion et confidences personnelles, donnant à voir un visage plus intime de Jean Dujardin, rarement exposé dans les médias.
La sortie du film, programmée pour le 22 octobre, devrait donner lieu à d’autres temps de parole pour l’équipe. En attendant, cette intervention dans Quotidien éclaire un pan sensible de la personnalité de l’acteur : une curiosité humaine et une angoisse d’enfance qui continuent, visiblement, à le traverser.


