Bigard sans filtre sur Emmanuel Macron
Sur le plateau de La Baze TV, lors d’un entretien conduit par Sacha Elbaz, Jean‑Marie Bigard a une nouvelle fois fait preuve de son franc‑parler. L’humoriste, connu pour ses prises de parole sans détours, a livré une critique sévère à l’encontre d’Emmanuel Macron, jugeant le président « hermétique aux demandes du peuple ». Dans la phrase rapportée, il ajoute : « La pire des choses, c’est d’ignorer l’autre, c’est pire que l’insulte, c’est pire que de le frapper et à ce titre, il est méprisant. »
Ce constat, prononcé dans un contexte politique tendu, s’inscrit dans la continuité des interventions publiques de Bigard. Fidèle à son style direct, il ne se contente pas d’un jugement général : il évoque la responsabilité morale et symbolique du chef de l’État face à la colère populaire.
Référence au Général de Gaulle et appel à la démission
Interrogé sur l’idée d’une démission d’Emmanuel Macron, le comédien compare la situation à un précédent historique. « Bien sûr, il aurait dû avoir la grandeur. Le Général de Gaulle quand il a senti que ça puait la merde, eh bien il a dit : ‘écoutez, vous savez quoi, je vais vous poser la question, si vous me dites non je fais ma valise et je me barre’. On lui a dit non et il s’est barré. » Cette référence au comportement de De Gaulle vise à souligner, selon lui, un manque de hauteur de la part du président actuel.
La comparaison est explicite et traduit l’exaspération de Bigard face à ce qu’il perçoit comme un déficit d’écoute et de responsabilité. Elle illustre aussi la volonté de l’humoriste de placer le débat politique dans une perspective historique forte, même si cette analogie peut apparaître controversée pour certains observateurs.
Ni Macron ni Mélenchon : un choix tranché
Lorsque Sacha Elbaz demande qui, selon lui, ferait un « bon président » aujourd’hui, Jean‑Marie Bigard ne ménage pas non plus Jean‑Luc Mélenchon. À propos du leader de La France insoumise, il lance : « Jean‑Luc Mélenchon, c’est une erreur, lui, il faut le jeter. Partout où il peut, il fout le feu, il fout la merde. »
Le message est limpide : pour Bigard, ni Macron ni Mélenchon ne sont des options acceptables. L’humoriste refuse ainsi les deux pôles principaux du débat public, tout en ne dissimulant pas son rejet verbal et virulent du positionnement protestataire et conflictuel qu’il reproche à Mélenchon.
Face à l’hypothèse d’un second tour Mélenchon/Bardella, sa position devient encore plus nette : « Sans aucun doute, je vote Jordan Bardella. » Cette déclaration, directement issue de l’entretien, confirme un choix politique assumé qui tranche avec ses critiques préalables.
Un rapprochement vers l’extrême droite selon Bigard
Au‑delà du choix de vote, Jean‑Marie Bigard remarque un mouvement politique qu’il trouve remarquable : « J’admire avec quelle élégance tous les hommes politiques commencent à se rapprocher de ce Rassemblement National qui redevient tout à fait légitime si tu veux. » Par cette observation, il met en lumière, à sa façon, la normalisation progressive du RN dans certains cercles politiques.
Il évoque aussi Marine Le Pen et son évolution symbolique : « Elle a fait oublier son père. Je pense s’il y a une rupture à espérer quelque part, elle viendra certainement de là. » Cette formulation reconnaît une transformation de l’image du RN sous la direction de Marine Le Pen, sans détailler les implications électorales précises.
Qu’on partage ou non ses opinions, Jean‑Marie Bigard continue d’attirer l’attention médiatique. Son intervention sur La Baze TV illustre à la fois son rôle d’opinion et la manière dont des personnalités du spectacle s’inscrivent dans le débat politique contemporain.
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