Isabelle, ancienne prétendante de Jean-Louis dans L’Amour est dans le pré, a livré un témoignage poignant lors d’une interview accordée au média Censuré. Face au journaliste David Barbet, elle est revenue sans détour sur l’après-tournage et les réactions virulentes qu’elle a subies sur les réseaux sociaux, qu’elle qualifie de « lynchage numérique » et qui l’ont plongée dans l’une des périodes les plus sombres de sa vie.
Les réseaux sociaux, un lynchage numérique
Dans l’entretien, Isabelle décrit les semaines qui ont suivi la diffusion comme un déferlement de moqueries, de commentaires négatifs et de critiques incessantes. « J’ai remonté la pente difficilement. J’étais sur le fil du rasoir. J’étais à deux doigts de me suicider », confie-t-elle, évoquant un état de détresse extrême.
Elle dit avoir été profondément atteinte par ce jugement collectif, d’autant que, selon ses déclarations, elle croyait avoir vécu une expérience authentique aux côtés de Jean-Louis. Face à la violence des réactions en ligne, la production de l’émission aurait, selon elle, pris des mesures de soutien. « J’ai eu un énorme suivi psychologique avec la prod. Merci à M6 d’avoir retiré certaines vidéos », rapporte l’ancienne candidate.
Ces aides, affirme Isabelle, ont joué un rôle déterminant pour l’empêcher de sombrer davantage. Aujourd’hui, elle indique aller mieux, même si elle reconnaît que cette épreuve laissera des traces durables.
Le tournage du bilan, moment de bascule
Isabelle détaille aussi un épisode clé : le tournage du bilan de L’Amour est dans le pré, diffusé sur M6. Selon son récit, une séance photo organisée ce jour-là a déclenché un enchaînement d’événements inattendus. Une photographe aurait demandé aux deux protagonistes de poser ensemble. Isabelle est partie alors à la recherche de Jean-Louis et l’aurait retrouvé sur un terrain de pétanque.
Ce serait à ce moment que l’éleveur lui aurait répondu, sans appel : « Toi et moi, c’est fini. Je ne veux plus te voir. » Un choc, qui selon elle, a brouillé sa mémoire. « Après, c’est le trou noir pour moi. J’ai appris la raison de la rupture par la presse », rapporte-t-elle, précisant n’avoir reçu aucune explication directe de la part de Jean-Louis au moment de la rupture.
Ce passage souligne la difficulté — pour les participants comme pour le public — de concilier réalité vécue et mise en image. Isabelle laisse entendre que la mécanique télévisuelle et la pression médiatique ont accentué la brutalité de la rupture.
Ce que les téléspectateurs n’ont pas vu
L’ancienne prétendante affirme également qu’une partie importante de leur relation n’a pas été montrée à l’antenne. Elle raconte notamment être restée un jour de plus à la ferme, une fois les caméras reparties, pour vivre un moment « normal », loin du dispositif télévisuel. « Je suis restée un jour de plus à la ferme pour vivre notre vie sans les caméras. Tout se passait bien jusqu’au moment de partir », relate-t-elle.
Au moment des adieux, la situation aurait de nouveau basculé : selon Isabelle, Jean-Louis l’aurait embrassée sur la joue en disant qu’il avait « peur d’être vu ». Elle affirme aussi qu’ils ont passé la nuit ensemble — un choix qu’elle présente comme assumé et réciproque. « On a dormi ensemble, on est des adultes, on savait ce qu’on voulait », assure-t-elle.
Pourtant, d’après son récit, l’attitude de Jean-Louis aurait changé le lendemain : il lui aurait signifié qu’elle ne pouvait pas le rappeler et que « c’est lui qui peut me rappeler ». Cette attitude, qu’Isabelle dit ne pas comprendre, l’aurait plongée dans un profond désarroi.
Tout au long de l’interview, elle insiste sur le contraste entre ce qui s’est réellement passé et ce qui a été diffusé. Ces omissions et coupures, selon elle, ont contribué à une représentation tronquée de leur histoire et ont facilité les jugements hâtifs du public.
Isabelle conclut en indiquant qu’elle poursuit son chemin et que, malgré le traumatisme, elle se reconstruit petit à petit. Elle souligne toutefois que l’expérience illustre les risques psychologiques que peuvent engendrer la visibilité médiatique soudaine, et la nécessité d’un accompagnement sérieux pour les personnes exposées.
