Houcine Camara, finaliste de la saison 2 de la Star Academy, confie à Gala ses désillusions et ses ambitions. Le chanteur revient sur une carrière marquée par des succès timides, des portes fermées à la télévision et un désir intact de transmettre, lui qui rêve aujourd’hui d’être professeur ou répétiteur pour une nouvelle promotion, à l’instar de Lucie Bernardoni.
La finale de 2002 et la suite : des titres qui tracent, mais pas de coup d’accélérateur
En 2002, la Star Academy consacrait Nolwenn Leroy face à Houcine Camara. Si la lauréate a rapidement connu le succès, Houcine a lui aussi poursuivi une carrière musicale, avec plusieurs singles placés dans les classements européens.
Ses premiers titres ont rencontré un accueil notable : Être un homme comme vous s’est classé 3e en Belgique, 6e en France et 9e en Suisse ; Ce que tu veux de moi est resté 12e, et Donne-moi du temps a atteint la 24e position. Des résultats honorables, qui montrent un public encore présent, mais qui n’ont pas suffi à lui ouvrir toutes les portes médiatiques et commerciales espérées.
Le boycott présumé par la production : « Je ne pouvais pas faire de l’ombre »
Dans l’entretien accordé à Gala, Houcine affirme pour la première fois avoir été écarté par la production de la Star Academy. Selon ses propos, lorsqu’il a souhaité revenir sur le plateau de la saison 3 pour promouvoir son single, la production lui aurait signifié qu’il n’était pas souhaitable qu’il fasse « de l’ombre à la nouvelle saison ». Il résume son sentiment par cette phrase, citée par le magazine : « Quand ça s’est terminé, j’ai voulu venir pour faire la promotion de mon single mais on m’a fait comprendre que je ne pouvais pas faire de l’ombre à la nouvelle saison. J’ai compris que j’étais un mort dans l’œuf. »
Houcine évoque ainsi une expérience d’exclusion dont il juge avoir été victime, un épisode qui a freiné sa visibilité au moment où il tentait d’exploiter l’élan post-télécrochet. Ces affirmations viennent d’un témoignage personnel livré au magazine ; elles doivent être replacées dans le contexte des pratiques de promotion autour des formats télévisés, où la visibilité des anciens candidats peut parfois être encadrée.
Les soutiens et les projets : Gérard Louvin et Le Show du Château
La carrière de Houcine n’a pas été sans appuis. Il raconte que Gérard Louvin, alors producteur et futur directeur de la saison 4, lui a donné plusieurs coups de pouce, dont la proposition d’être « grand frère » des candidats de cette promotion. Ce type d’accompagnement a offert à Houcine une présence renouvelée auprès du public et des Académiciens.
En 2006, il a porté un projet collectif ambitieux : Le Show du Château, rassemblant des candidats des six premières promotions. Houcine se souvient d’avoir dû « supplier » certaines personnes pour rejoindre l’aventure, mais il cite aussi des soutiens précoces, comme Mathieu Johann et Hoda (saison 4). Ce spectacle témoigne de sa volonté de fédérer la communauté des anciens participants et de valoriser ce patrimoine télévisuel.
Du DJ au plateau : nouveaux chemins et envie d’enseigner
Aujourd’hui, Houcine a diversifié ses activités : il est devenu DJ et annonce préparer son premier one-man-show. Cette reconversion artistique reflète une trajectoire souvent observée chez d’anciens candidats de télé-crochet, qui explorent d’autres formes de scène et de relation au public.
Parallèlement à ces projets, il affirme son souhait de revenir à la Star Academy sous un autre rôle, celui d’enseignant ou de répétiteur pour la prochaine promo. Ce désir s’inscrit dans une logique de transmission et de reconnaissance professionnelle, après des années où la notoriété n’a pas toujours rimeé avec opportunités médiatiques.
Au fil de l’entretien, Houcine ne cache pas non plus sa critique récente des nouveaux candidats, qu’il a estimés manquant d’authenticité. Ses remarques reflètent une distance entre son regard d’ancien et la manière dont le programme a évolué.
Sans renier ses échecs, Houcine Camara trace un parcours de résilience : des pochettes de singles bien classés aux plateaux refusés, en passant par des projets collectifs et une envie intacte d’enseigner. Ses propos à Gala dessinent le portrait d’un artiste qui revendique à la fois reconnaissance et transmission, tout en continuant à chercher sa place sur scène et en coulisses.